Mais pourquoi les États-Unis s’acoquinent-ils avec les islamistes radicaux ?
Quand on parle des États-Unis, on devrait, à les entendre, parler de liberté. Bien entendu, il s’agit de leur liberté… Depuis longtemps, l’Oncle Sam s’est arrogé le droit de diriger le monde. Il le fait forcément avec l’arrogance de celui qui se croit le plus fort, et, persuadé de tout maîtriser, range inévitablement ceux qui ne pensent pas comme lui dans le camp des États voyous. Il suffit en revanche de sacrifier ne serait-ce qu’un peu de son indépendance nationale pour devenir un ami, un allié fidèle de Washington. Vous en doutez ? Alors, remémorez-vous le 11 septembre 2001, le jour où deux Boeing ont été détournés (paraît-il…) et ont percuté les Twin Towers. On a fait incomber la responsabilité de cet attentat aux islamistes radicaux d’Al-Qaïda, ce qui a été le déclencheur d’une guerre menée par l’Occident au nom de la lutte contre le terrorisme : l’Afghanistan a été envahi, puis l’Irak de Saddam Hussein sur la base de preuves qui se sont finalement révélées n’être qu’une grossière escroquerie. Au début de l’année 2011, des rebelles islamistes tentent de déstabiliser le régime syrien. Mais contrairement à ce qu’on pourrait a priori penser, les États-Unis ne se font pas les alliés du gouvernement légitime, laïc et progressiste d’Assad, mais encouragent les extrémistes islamistes proches d’Al-Qaïda, qui ont fourni et les armes et les fonds aux combattants djihadistes. En Libye, Washington s’est appuyé sur les salafistes et les fondamentalistes musulmans pour renverser Mouammar Kadhafi et mettre fin à la Jamahiriya arabe libyenne. Enfin, Obama a soutenu sans sourciller les Frères musulmans qui ont adopté en 2012 une constitution d’un autre âge. Alors, comment se fait-il que le président étasunien parle de démocratie et de progrès social tout en s’acoquinant avec les pires groupes et États islamistes ? Pourquoi défier Assad tout en faisant des affaires avec le Qatar et l’Arabie Saoudite qui ignorent tout des droits humains ? Et surtout, pourquoi les médias dominants ne mettent pas en avant ces évidentes contradictions de l’Oncle Sam ? Comment expliquer qu’ils ne soulignent pas sans équivoque que Washington a combattu le terrorisme islamique pendant des années avant de le financer maintenant en Syrie pour de basses raisons de realpolitik ? La réalité est que les États-Unis ne se soucient pas de savoir qui ils financent du moment que leurs intérêts sont bien servis. Et s’il le fallait, ils feraient des affaires avec le diable… tout comme nos médias d’ailleurs.
Capitaine Martin
Comment (4)