Lait contaminé : l’Algérie a-t-elle pris les mesures nécessaires ?
Le scandale du lait contenant une bactérie pouvant causer le botulisme inquiète plus d’un en Algérie. La raison est simple : l’Algérie importe l’essentiel de sa poudre de lait de Nouvelle-Zélande, pays concerné par ce scandale. Et le mis en cause n’est autre que le géant néo-zélandais Fonterra qui alimente une bonne partie de la planète en poudre de lait dont les pays asiatiques et la Russie. Plusieurs Etats ont déjà interdit l’importation du lait en poudre de ce pays qui vit de ses pâturages et de son agriculture. A leur tête, la Russie qui interdit désormais l’importation de la poudre de lait de Nouvelle-Zélande. L’Arabie Saoudite et d’autres pays du Golfe ont, de leur côté, interdit l’importation des produits de Fonterra. Même des géants de l’industrie laitière, comme Danone, ont décidé de rappeler leurs produits faits à base du lait fourni par Fonterra. En Algérie, c’est pour le moment le silence total. Aucun officiel n’a réagi pour rassurer la population et dissiper le doute sur la qualité du lait commercialisé dans le pays. Après le scandale de l’eau contaminée par la bactérie streptocoque, des chips cancérigènes et du frik frelaté, les Algériens sont de plus en plus méfiants quant à la qualité des produits vendus sur le marché. Le manque de contrôle fait courir toutes sortes de risque au consommateur. Les craintes sont plus que justifiées surtout que le botulisme est une maladie grave, provoquée par une toxine extrêmement puissante synthétisée dans les aliments par une bactérie, Clostridium botulinum. Cette maladie se manifeste d’abord par des troubles visuels, une sécheresse de la bouche et une déglutition difficile. Ensuite, les symptômes plus graves apparaissent en passant de la fatigue à une paralysie progressive de tous les muscles du corps.
Sonia B.
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