Risque d’électrocution à Ben Aknoun : le bricolage de la Sonelgaz
Depuis quelques semaines, les habitants de la cité des Moudjahidine, dans la commune de Ben Aknoun, vivent un calvaire au quotidien à cause de fils électriques endommagés qui pendouillent, s’emmêlent et s’entremêlent, pareils à des filaments de toile d’araignée. Ces derniers jours, des étincelles extraordinaires jaillissent de ces câbles, qui pour le moment n’ont fort heureusement causé que des frayeurs. Les employés de la Sonelgaz, dépêchés sur les lieux à chaque «feu d’artifice», n’ont pas réussi à résoudre le problème. Bien au contraire, leur bricolage a provoqué, hier avant la rupture du jeûne, une surtension qui a plongé les maisons dans le noir et ce, jusqu’au matin, et «endommagé des appareils électroménagers», témoignent des habitants indignés. «Nous avons déjà vécu cela l’année passée et le problème persiste», peste un riverain. «Nos vies et celles de nos familles sont en danger. Ces fils peuvent se détacher d’un moment à l’autre et peuvent tomber sur l’un de nous», s’inquiète un voisin qui ajoute : «Nous en avons marre de ce bricolage. Qu’est-ce qu’ils attendent pour sécuriser le quartier, qu’il y ait mort d’homme ?» Cette situation devient insupportable pour ces résidants qui dénoncent le laxisme des autorités locales face aux problèmes des citoyens et le niveau d’incompétence atteint par les employés de différents services étatiques à l’image de ceux de la Sonelgaz qui, depuis l’année dernière, laissent traîner ce problème qui risque de provoquer une tragédie. La tension perdure jusqu'à ce mercredi soir. Les riverains, exacerbés par des coupures d'eau dans leur quartier, ont pris la décision de bloquer la route reliant Chevalley à El-Biar, en plaçant des bacs à ordures au milieu de la route, provoquant ainsi un immense embouteillage. Moins d'une heure plus tard, les autorités, prises de court par les événements, ont promis aux contestataires de réablir l'eau courante sous peu ; mais ces derniers menaçaient de revenir à la charge si le problème n'est pas réglé dans un délai d'une demi-heure. Ils ne pouvaient plus attendre.
Houneïda Acil
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