RND : des redresseurs s’en prennent à Tayeb Zitouni
Les choses risquent de se corser dans les prochains jours au RND. Les redresseurs, qui n’arrivent toujours pas à faire valoir leurs droits et qui s’estiment marginalisés par la nouvelle direction intérimaire, s’attaquent à l’une des figures de proue de leur mouvement, à savoir Tayeb Zitouni, ancien maire d’Alger. Pour eux, Zitouni, qui leur a tourné le dos, les a utilisés pour aboutir à ses fins. «Il voulait prendre une place au niveau de la direction nationale. Il l’a eue et il se prépare pour le congrès. Il pense uniquement à sa propre carrière. Il s’en fiche de ce que ressent la base militante ni des orientations du parti. Il nous a trahis», tonne un des animateurs du mouvement qui lui reproche plus particulièrement son retrait depuis la démission d’Ouyahia. «On a l’impression qu’il était chargé d’une mission, celle de concourir à la destitution d’Ouyahia», poursuit-il. Tayeb Zitouni faisait partie du premier groupe des redresseurs qui s’est attaqué frontalement à l’ancien secrétaire général du parti. Il était même son porte-parole. Aujourd’hui, les redresseurs en colère l’accusent d’avoir tourné casaque. D’ailleurs, certains d’entre eux envisagent d’organiser prochainement des actions à Alger pour dénoncer ses «agissements douteux» et réclamer la poursuite de l’assainissement du parti des anciens collaborateurs d’Ahmed Ouyahia. «Notre mouvement a commencé depuis plus de trois ans à Alger. Nous nous sommes soulevés contre Seddik Chihab, coordinateur d’Alger, qui a écarté tous les militants sincères et dévoués au parti. Ouyahia est parti mais le coordinateur d’Alger n’a pas bougé. C’est inacceptable d’aller dans ces conditions vers le congrès. Car c’est ce coordinateur qui organisera les congrès régionaux en usant des mêmes pratiques que par le passé», ajoute notre source. Pour les redresseurs, Tayeb Zitouni y est pour beaucoup. Ils lui imputent le blocage des changements, notamment à Alger. Si les redresseurs sont toujours mécontents, la direction par intérim ne semble pas troublée. Elle poursuit la préparation du prochain congrès qui aura lieu fin décembre comme si de rien n’était. Aujourd’hui même, une rencontre s’est tenue au siège national du parti à Ben Aknoun. Une rencontre consacrée à l’évaluation des préparatifs des congrès régionaux. Il a été décidé, entre autres, d’élire les commissions de wilayas le 7 septembre prochain et de tenir une assemblée générale de la commission nationale de préparation du congrès les 18 et 19 septembre. Cette dernière sera consacrée à l’étude des avant-projets relatifs au règlement intérieur, aux statuts, aux déclarations politique, économique et sociale et au programme du parti. La direction, à sa tête Abdelkader Bensalah, continue ainsi de narguer les redresseurs. Le climat est délétère. La rentrée sociale s’annonce chaude pour ce parti de l’Alliance présidentielle.
Sonia B.
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