Accidents de la route : qui arrêtera le carnage ?
Il ne se passe plus un jour sans que l’on enregistre des morts sur nos routes. Les accidents de la circulation sont de plus en plus spectaculaires de par l’intensité des chocs. Le bilan rendu public par la Gendarmerie nationale pour les seuls deux jours de l’Aïd El-Fitr en dit long sur l’ampleur de ce fléau. «Entre le 7 et 9 août, 36 personnes ont été tuées et 226 autres blessées dans 129 accidents de la route survenus à l’échelle nationale», indique la Gendarmerie nationale dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction. Ce nombre effarant d’accidents a été enregistré dans douze wilayas : Biskra, Chlef, Djelfa, M’sila, Mostaganem, Mascara, Tissemssilt, Relizane, Adrar, Bechar, El-Oued et Laghouat. Des collisions entre voitures et camions, des dérapages à grande vitesse, des chutes dans des ravins, les accidents ont été particulièrement meurtriers sur les grands axes routiers où les automobilistes usent et abusent de la vitesse, faisant fi des panneaux de signalisation. L’accident le plus grave s’est produit au niveau de la route reliant Chaïba à Ouled Djellal dans la commune de Doucen, wilaya de Biskra. Cet accident a causé la mort de quatre personnes appartenant à une même famille et des blessures à cinq autres. Ces accidents sont essentiellement dus à des erreurs humaines. Des erreurs parfois fatales qui résultent d’un excès de confiance, d’une prise de risque excessif ou encore l’inconscience des automobilistes quant aux risques encourus. Ces chiffres macabres fournis régulièrement (hebdomadairement) par les services de sécurité sont illustratifs d’un non-respect flagrant du code de la route mais aussi d’un manque de formation des conducteurs à la bonne conduite routière. L'Algérie, dont le parc automobile est de 6 millions de véhicules, enregistre autant de morts sur la route que la France qui dispose d'un parc roulant cinq fois plus grand. Jusqu'à quand ?
Sonia B.
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