ADDL : les souscripteurs de 2003 à 2005 crient à l’injustice
Les souscripteurs au programme de logements de type location-vente, ayant déposé leurs demandes entre 2003 et 2005, se sont rassemblés ce matin devant le siège de la direction générale de l’AADL (Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement) pour protester contre ce qu’ils appellent «une injustice». En effet, l’actualisation des dossiers des anciens souscripteurs s’arrêtera à la date du 31 décembre 2002 et ceux déposés après cette date ne seront pas pris en charge. Il leur a été demandé de renouveler leurs dossiers. Un des souscripteurs a contacté Algeriepatriotique pour faire part de son désarroi face à une telle décision. «On aura attendu dix ans pour rien. Ils veulent nous éliminer. C’est de l’injustice !» fulmine-t-il en s’interrogeant sur les raisons de cette exclusion. Il dit que le collectif des souscripteurs a essayé d’entrer en contact avec le DG de l’ADDL pour avoir des explications, en vain. «Nous avons même demandé une audience auprès du ministre de l’Habitat, malheureusement, elle a été refusée», informe-t-il. Et d’ajouter : «Il y a 38 000 dossiers entre 2003 et 2005. Nous n’accepterons jamais de revenir à la case départ et de renouveler nos dossiers.» Le collectif des souscripteurs n’a pas cessé de protester contre cette décision, par l’organisation de sit-in, depuis le mois de juillet. Il lance un cri d’alarme aux plus hautes autorités, à leur tête le président de la République auquel il demande d’intervenir pour mettre un terme à cette injustice et relancer l’espoir de l’acquisition d’un logement. Rappelons qu’avant cela, une autre décision a exclu les veuves, les orphelins et des personnes âgées du droit à la formule location-vente, de même que les souscripteurs ayant un revenu inférieur à 24 000 DA, réorientés vers le logement social. Ces nouvelles tensions et les tergiversations de la nouvelle direction de l’AADL laissent présager des complications dans la gestion du très sensible dossier du logement ; des complications qui ont déjà retardé le programme d’une décennie, faisant perdre au citoyen toute confiance en la capacité des autorités à régler cet épineux problème, en dépit des assurances de ces dernières.
Houneïda Acil
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