C’est là-bas qu’ils finiront
Par Karim Bouali – La mauvaise foi caractérisée du quotidien Echorouk reflète la division de notre société, voulue et entretenue par le pouvoir depuis 1999. Sous l'apparence de la modernité, ce dernier n'est en fait qu'un produit du fatalisme, incapable de créativité et d'inspiration. Evidemment, une telle mentalité ne peut imaginer, un instant, les exigences qu'impose un Etat moderne. A moins que, obnubilé par son égo, il préfère être assis sur deux chaises et contenter toutes les franges de notre société. Et comme ce pouvoir a eu la chance de se maintenir jusque-là et d’échapper au «printemps arabe», c'est l'Algérie qui risque de pâtir à sa place. Les Egyptiens, eux, l'ont compris et ont su agir à temps. La réaction d’Echorouk, comme celle d’Al Jazeera – qui multiplie le nombre de morts en Egypte par dix dans une vaine tentative de réanimer une secte moribonde –, traduit la débandade chez tous ces islamistes affiliés ouvertement ou secrètement à l’internationale des Frères musulmans à travers le monde arabe. Ce qui vient de se passer en Egypte a des chances de sonner la fin de leur «récréation». Les islamistes, avec leur vision rétrograde du monde, sont nés en Egypte et finiront en Egypte. La société civile et les démocrates algériens devront profiter de cette aubaine pour monter au créneau. L’échéance de 2014 est proche. Il n’y a plus de temps à perdre pour barrer la route définitivement aux forces réactionnaires et remettre le pays sur la voie de la démocratie et de la modernité.
K. B.
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