Les mouvements de l’Azawad condamnent les affrontements de Bordj Badji-Mokhtar
Les trois principaux mouvements azawadis, le Haut conseil de l’unité de l’Azawad, le Mouvement national de la libération de l’Azawad et le Mouvement arabe de l’Azawad, ont condamné les affrontements sanglants qui ont eu lieu mercredi matin dans la ville frontalière de Bordj Badji-Mokhtar, entre Touareg et Arabes de cette localité. Dans une déclaration commune rendue publique aujourd’hui jeudi, les trois formations demandent au gouvernement algérien d’ouvrir une enquête urgente pour déterminer les responsabilités et traduire les instigateurs devant la justice. Les signataires de la déclaration ont également appelé le peuple de l’Azawad à «ne pas se laisser entraîner dans des batailles marginales», et l’exhortent à «assumer sa responsabilité vis-à-vis de sa cause, à s’attacher à ses constantes nationales et à œuvrer au renforcement de l’unité de l’Azawad, conformément aux accords de Nouakchott», signés par l’ensemble des mouvements de l’Azawad il y a quelques semaines. Les trois mouvements mettent en garde contre l’intrusion de «fauteurs de troubles» dans les rangs du peuple azawad, d’essence pluriethnique et transfrontalière, pour exploiter ses différences ethniques à des fins de division. Il faut dire que plusieurs parties dans la région, à commencer par les mouvements salafistes et djihadistes chassés du nord du Mali, chercheraient à étendre leur champ d’action vers l’Algérie, et à s’y introduire par la multiplication des foyers de violence. Conscients des enjeux, les trois mouvements de l’Azawad recommandent expressément aux membres de leur communauté installés à l’étranger de «respecter les droits locaux en vigueur et à éviter l'usage de force et de violence».
R. Mahmoudi
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