Le syndicat des postiers durcit le ton et exige une enquête
Dans un nouveau communiqué parvenu à notre rédaction ce samedi, le Syndicat national autonome des postiers (Snap) se réjouit de la «large adhésion qu’a connue la grève illimitée des postiers» entamée le 14 août. Selon des estimations fournies par le syndicat, la grève est suivie dans 14 wilayas, ce qui représente 30% à l’échelle nationale. Le taux le plus élevé est enregistré dans la capitale, où la majorité des bureaux de poste, dont trois recettes principales, sont à l’arrêt, selon le nouveau communiqué du Snap adressé à Algeriepatriotique. Pour le Snap, qui maintient son mot d’ordre, cette mobilisation «prouve l’attachement des postiers à l’ensemble de leurs revendications antérieures, tout en rejetant les pratiques susceptibles de conduire au pourrissement dans ce secteur». Il dénonce une nouvelle fois l’attitude de la tutelle qu’il qualifie de «laxiste», de «dilatoire» et d’«unilatéraliste» à l’égard des revendications des grévistes, et estime que ces derniers n’ont plus aucun autre choix que celui de poursuivre leur action «jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications». Le syndicat dénonce également l’attitude des directeurs des wilayas d’Alger et de M'sila qui ont déposé plaine pour abandon de poste contre les travailleurs grévistes. Les rédacteurs du communiqué rappellent les sept exigences des postiers, en tête desquelles viennent le versement des 30% d’augmentation des salaires avec effet rétroactif (du 1er janvier 2008 jusqu’au 1er juillet 2011), l’application de la nouvelle grille des salaires conformément aux engagements du ministre de la Poste et des Technologies de la communication et de l’information, le versement de la prime de rendement pour l’année 2012. Le Snap réclame en outre l’ouverture d’une enquête «sérieuse» sur la gestion des œuvres sociales.
Lina S.
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