La Syrie tranquille
Par Kamel Moulfi – Les chaînes satellitaires spécialisées dans le jeu malsain qui consiste à jeter de l’huile sur le feu pour attiser les conflits – Al Jazeera et France 24 en sont deux exemples typiques –, de préférence bien sûr, quand ils se déroulent dans un pays arabe, paraissent avoir oublié la Syrie dont les événements ont été occultés par ceux d'Egypte. Les terroristes syriens perdent ainsi le soutien des médias de propagande dont la stratégie consiste à focaliser l'attention des téléspectateurs arabes sur un seul sujet à la fois pour plus d'efficacité dans leur mission d'intoxication. Or, ceci devient, pour ces médias, bien sûr, un sérieux handicap quand deux grands événements secouent deux grands pays arabes en même temps. Les terroristes syriens devront compter sans le soutien et guerroyer seuls, sans «couverture»… médiatique. Personne, parmi les gens qui aspirent à la paix, ne regrette, de toutes les façons, ce silence des médias de la haine sur ce qui se passe en Syrie. Al Jazeera, France 24 et consorts partagent avec les pays occidentaux ainsi qu’avec le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Turquie, la responsabilité du drame qui frappe la Syrie, un pays qui était stable et dont le peuple vivait dans la tranquillité et qui se trouve, depuis de longs mois maintenant, confronté, à tous les malheurs qui ont pour noms : terrorisme, armes chimiques, exode, destruction, insécurité… pour ne citer que les plus impressionnants. Au départ, quand le drame syrien a commencé, la guerre civile aurait pu être évitée et, ensuite, plusieurs occasions se sont présentées pour y mettre fin ; au contraire, les chaînes satellitaires, auxiliaires du terrorisme, ont agi de telle sorte qu’aucune chance ne soit donnée à la paix. Leur travail de désinformation sur les faits réels et de sape des tentatives de solution a été facilité par le silence imposé aux chaînes syriennes exclues des bouquets satellitaires. Finalement, il est heureux pour les Syriens que, mobilisées sur le «front» égyptien, ces chaînes du mensonge en viennent à oublier la Syrie.
K. M.
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