L’agent de la DST Hichem Aboud se réfugie en Tunisie
Hichem Aboud, propriétaire de deux titres en état de cessation de paiement et objet d’une interdiction de sortie du territoire national, a été exfiltré en Tunisie par Tébessa, a-t-on appris. Cet agent des services secrets français avait regagné le pays dans le cadre de la loi sur la réconciliation nationale et s’était vu gratifier de deux journaux, d’un siège et d’une manne financière via la publicité publique distribuée par l’Anep. Mais ceux qui ont décidé d’«acheter le silence» de cet importun, longtemps payé en France pour propager toutes sortes de rumeurs sur l’armée algérienne, ont oublié qu’un chien enragé ne distingue pas entre l’os qu’on lui tend et la main qui le tient. Une source informée avait indiqué à Algeriepatriotique, il y a plusieurs jours, que Hichem Aboud se trouvait dans la ville frontalière de Tébessa où il avait été pris en charge par la famille d'Anouar Malek, un ancien membre de la commission des observateurs envoyés par la Ligue arabe en Syrie, lequel Anouar Malek avait témoigné d’un zèle sans pareil en faveur des thèses qataries. Hichem Aboud avait été aperçu dans un restaurant de la ville avec deux autres personnes – probablement des contrebandiers. Notre source a précisé que Hichem Aboud se trouvait à Tébessa depuis deux jours et qu’il avait fait un crochet par Oum El-Bouaghi pour rendre visite à sa famille. Hichem Aboud a séjourné chez Anouar Malek, dans la localité de Chréa, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de wilaya, avant de traverser la frontière illégalement. Notre source précise en outre que, lors de la discussion qu'il avait eu avec ses interlocuteurs, Hichem Aboud avait affirmé avoir réalisé un reportage sur les frontières de Djebel Chaâmbi, assurant qu’il s’apprêtait à lancer une chaîne de télévision en association avec des Tunisiens et dont le siège serait installé à Tunis. Tombé en disgrâce auprès de ses anciens protecteurs et abâtardi par le limogeage du colonel Fawzi dont il puisait l’impunité pour régler ses comptes par la calomnie et le bobard, Hichem Aboud, se sachant condamné en Algérie pour ses nuisances, a été conseillé par ses officiers traitants de couvrir ses arrières en adhérant à une organisation non gouvernementale suisse et en rameutant les apôtres du «qui-tue-qui» pour crier à l’atteinte aux droits de l’Homme au cas où il serait condamné à de la prison ferme par la justice algérienne. Algeriepatriotique a mis la main sur une seconde lettre adressée cette fois-ci à Mme Navy Pilay, Haut Commissaire des droits de l’Homme de l’ONU, dans laquelle l’agent de la DST informe la fonctionnaire onusienne qu’il porte plainte contre l’Etat algérien. Dans sa seconde lettre, plus longue que la première, le désormais réfugié Hichem Aboud réitère les mêmes griefs, se plaignant de ce que l’Algérie l’a privé de sa liberté de circulation et de son droit à la publicité. En toute logique, la justice algérienne devrait lancer un mandat d’arrêt international et exiger des autorités tunisiennes qu’elles l’extradent pour être jugé en Algérie. Le gouvernement tunisien sait-il que le clandestin Hichem Aboud se trouve sur son territoire ? A-t-il été alerté par les autorités judiciaires et sécuritaires algériennes pour procéder à son refoulement ? Ou alors Hichem Aboud a-t-il reçu la garantie de ne pas être inquiété par l’Etat tunisien une fois sur son territoire ? Nous le saurons.
Karim Bouali
Voir fac-similé de la lettre de Hichem Aboud
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