Ce que les autorités égyptiennes ont demandé à l’Algérie
Dans une déclaration à la presse égyptienne, l’ambassadeur d’Egypte à Alger, Azeddine Fahmy, a salué le rôle joué par l’Algérie pour sortir son pays de l’isolement après avoir été exclu de l’Union africaine, suite à la destitution du président islamiste Mohamed Morsi, le 3 juillet dernier, en rappelant que l’Algérie est le seul pays d’Afrique du Nord à faire partie du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. C’est dans cette optique que le vice-ministre égyptien chargé des Affaires africaines, Ali Hanafi, s’est déplacé à Alger les 12 et 13 août, pour s’entretenir avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et lui présenter un état des lieux détaillé «afin que l’Algérie puisse agir en conséquence et défendre la cause égyptienne», a indiqué l’ambassadeur. Ces entretiens auront eu des répercussions positives, puisque le Conseil africain, qui s’était réuni quelques jours après le départ du responsable égyptien, a dû tempérer sa position vis-à-vis de l’Egypte, grâce à l’intervention du représentant algérien, avoue le diplomate égyptien. L’Egypte compte aussi sur l’Algérie pour parer au plus pressé et faire face à la déferlante terroriste qui s’est abattue sur le pays, en bénéficiant de son expérience en matière de lutte contre la guérilla islamiste, et en matière d’anticipation et de traitement politique. Ce n’est sans doute pas un hasard si le déplacement du vice-ministre égyptien à Alger a eu lieu la veille même de l’assaut qui a été donné par les forces de sécurité égyptiennes contre les rassemblements des partisans des Frères musulmans sur les places publiques.
R. Mahmoudi
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