Combattant de la résistance algérienne, Ahmed Negab est décédé
Il est décédé le dimanche 18 août 2013 à l’hôpital Bichat, à Paris. Il avait 86 ans et il a succombé à une attaque cérébrale foudroyante. Ahmed Negab est né en 1927 à Yakouren, commune de la wilaya de Tizi Ouzou. C’est le dernier de cinq frères qui ont donné leur vie à l’Algérie. Trois ont été tués par l’armée coloniale, dont un avec sa femme et ses enfants, tous exterminés. Un autre a été abattu en France, à Levallois, en 1959. Ahmed Negab, enfermé à l’époque à la prison de la Santé, avait assisté à son enterrement les mains menottées. Engagé très tôt dans la lutte pour la libération de l’Algérie, Ahmed Negab a rejoint la résistance algéroise dès la fin des années 40. En 1951, il effectue sa première mission en France où il rejoint les militants messalistes. En 1954, entre le FLN et le MNA, il choisit ce dernier par fidélité à l’égard du chef charismatique Messali Hadj. Emprisonné à La Santé en 1957, maître Gisèle Halimi parvient à le faire libérer en 1959. Gravement atteint en 1960, il échappe de près à un attentat au métro Blanche à Paris. Lors des manifestations d’octobre 1961 à Paris, il sauve de la noyade deux de ses compagnons jetés dans la Seine, mais se fait attraper par la police de Papon. De nouveau emprisonné, il bénéficie d’une libération conditionnelle en 1962 et en profite pour regagner l’Algérie. Il y restera quelques mois avant de revenir en France pour un très long exil, qui ne prendra fin qu’après l’arrivée au pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika. Ahmed Negab a fait toute sa carrière chez «Dassault Electronique». Il avait quatre filles, dont l’épouse de Mezri Haddad, le philosophe tunisien et ancien ambassadeur de Tunisie auprès de l’Unesco. Il sera inhumé au cimetière Les Bulvis à Rueil-Malmaison, le vendredi 23 août à 11h30. Que Dieu accorde Sa Miséricorde à ce grand patriote algérien.
A. S.
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