Arbitrage international : les entreprises algériennes perdent leurs procès à cause d’un manque de spécialistes
Les entreprises nationales publiques perdent «souvent» des procès dans le cadre de l'arbitrage international à cause d'un «manque» de juristes algériens spécialisés, a relevé, aujourd’hui vendredi, Me Farouk Ksentini, appelant à remédier en «urgence» à cette carence par la formation. «Nous n'avons pas de spécialistes en arbitrage international ni en droit des affaires, c'est pour cela que nos entreprises publiques perdent souvent leurs procès face à leurs adversaires», a expliqué à l'agence de presse APS Me Ksentini qui est également président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH). Il a souligné l'impératif de former des spécialistes en droit des affaires et en arbitrage international pour faire face à cette situation qui, a-t-il dit, «nuit à l'économie nationale». Selon lui, les entreprises publiques se retrouvent entraînées dans des procès devant des instances juridiques internationales à cause «d'un manque de qualifications» des délégués chargés de la négociation et de la rédaction des contrats de partenariat avec la partie étrangère. «Le recours à l'arbitrage international est souvent la conséquence d'un manque de qualifications chez la partie algérienne chargée de négocier ou de rédiger des contrats avec des partenaires étrangers», a-t-il fait remarquer. Me Ksentini a estimé que la faute incombait, en premier lieu, aux entreprises publiques nationales, lesquelles «ne font pas appel à des spécialistes en droit des affaires lors de la rédaction des contrats». Des entreprises nationales publiques, comme la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, ont perdu dans le passé des procès intentés contre elles par des partenaires étrangers devant des instances juridiques internationales.
R. N.
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