Guerre ouverte entre le FFS et le RCD en Kabylie
Entre le FFS et le RCD, la guerre semble interminable. Ces deux «frères ennemis» qui incarnent d’une manière ou d’une autre la Kabylie ne peuvent plus s’entendre même en ces temps de vaches maigres et de la grande démobilisation du camp démocratique. La dernière bataille entre ces deux partis de l’opposition démocratique a été livrée à Tizi Ouzou, plus précisément dans la commune de Tizi N’tlatha où le divorce est définitivement consommé entre les élus FFS et le P/APC RCD. La goutte qui a fait déborder le vase est la distribution de colis alimentaires aux familles pauvres. Une opération de «charme» menée par le P/APC et qui lui a valu une averse de critiques de la part des élus FFS. Ces derniers viennent d’ailleurs de rendre publique une déclaration dans laquelle ils dénoncent vertement cette opération «décidée et menée sans la moindre concertation avec les membres de l’Assemblée populaire communale». Une erreur que les élus FFS jugent grave et attentatoire au principe de la gestion démocratique des affaires de la commune. Ils estiment, dans ce cas précis, que la consultation de la commission sociale est incontournable. Pour les élus FFS, cette manière de faire reflète «tout le mépris» que le P/APC a à l’égard des élus de ce vieux parti de l’opposition. Ils lui reprochent également de faire tout pour dénigrer leur parti. Le désaccord entre ces deux formations n’est pas nouveau. Le FFS et le RCD n’ont d’ailleurs jamais constitué une coalition au niveau des assemblées élues pour contrer les autres formations. Au contraire, ces deux partis se sont toujours arrangés pour se retrouver dans des coalitions opposées. Même le retrait de leurs dirigeants historiques (Saïd Sadi pour le RCD et Hocine Aït Ahmed pour le FFS), connus pour leur rivalité personnelle, ne semble pas améliorer les rapports entre les partis.
Sonia B.
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