Les Syriens aux Occidentaux : «Nous ne voulons pas de votre aide !»
Les principaux médias occidentaux, notamment français, usent de propagande et manipulent l’opinion publique dans le but de servir les intérêts de la politique internationale de leurs gouvernements respectifs. Ils l’ont prouvé, encore une fois, dans leur traitement des événements qui bouleversent la Syrie depuis près de deux ans. Suite à l’annonce d’une éventuelle opération militaire contre la Syrie, le peuple syrien, dans toute sa diversité ethnique, fait savoir, via la chaîne de télévision KTO, aux Occidentaux et à leurs médias, qu’il refusait toute intervention militaire sur ses terres. «Qu’ils nous écoutent plus, en France et ailleurs, nous les pasteurs de l’église chrétienne en Syrie. Qu’ils voient les réalités du peuple et œuvrent avec nous pour la paix et la réconciliation. Qu’ils écoutent nos voix, nos rapports et disent à leurs gouvernements ce qu’est la réalité en Syrie et d’œuvrer avec nous pour la paix, sans armes ni violence», s’est exprimé un pasteur syrien. Pour un couple de sexagénaires, le traitement de l’information concernant la Syrie est «illisible». «Chaque matin, nous regardons, ma femme et moi, les chaînes de télévision françaises. On nous tape dessus comme si nous étions des pestiférés. Mais qu’est ce qu’elle vous a fait la Syrie ?» s’est-il insurgé. Et d’ajouter : «On envoie des gens pour tuer la population syrienne, détruire les habitations, les églises et les mosquées, sans distinction de race, de confession ou de nationalité.» Une citoyenne syrienne déclare que c’est la politique des Occidentaux, et non celle de la Syrie, qui lui fait peur. «J’ai peur de ce que nous cache la politique de dehors et non celle de la Syrie. J’ai peur des Etats-Unis, car ils jouent un rôle incroyable», s’est-elle inquiétée. L’annonce d’une attaque militaire contre la Syrie n’a pas manqué de soulever l’indignation de la communauté internationale, notamment les peuples des pays membres de l’Otan, dont une solide majorité s’oppose à cette guerre, car conscients que les conséquences seraient dévastatrices, non seulement pour la Syrie mais pour l’ensemble du Moyen-Orient.
Mohamed El-Ghazi
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