Les émigrés se plaignent du mode d’inscription sur les listes électorales
S’inscrire et se réinscrire. Les ressortissants algériens à l’étranger sont éprouvés par les opérations répétitives d’actualisation des listes électorales. Ils dénoncent haut et fort le mode opératoire des services consulaires qui procèdent systématiquement chaque année à l’actualisation des listes électorales à travers des opérations de réinscription contraignantes. Certains de nos compatriotes n’hésitent pas à crier haut et fort leur ras-le-bol et exprimer énergiquement leur mécontentement à travers, entre autres, des lettres adressées aux médias nationaux pour attirer leur attention sur cette situation. Ainsi, un émigré, qui a gros sur le cœur, a adressé à Algeriepatriotique une lettre assez significative et illustrative de la réprobation qui règne de l’autre côté de la Méditerranée. Une lettre dans laquelle il nous livre l’état d’esprit de notre communauté établie en France. Pour cet émigré, au sens patriotique très prononcé, il s’agit là d’un sérieux problème auquel sont confrontés les millions d’émigrés algériens. Aller chaque faire la «queue» devant les bureaux consulaires est contraignant.
Pour cet Algérien installé en France, «il y a un petit souci démocratique et patriotique dans la gestion des listes électorales consulaires ». Une manière plus diplomatique de dénoncer cette contrainte qui pèse de plus en plus trop sur notre communauté algérienne à l’étranger. «Il serait souhaitable que tous les Algériens hors d'Algérie puissent figurer sur les listes électorales. Sans qu'il faille s'inscrire ou se réinscrire chaque automne que Dieu fait», a-t-il souhaité, affirmant que l’émigré algérien se sent aussi concerné par l’avenir de son pays. «Le migrant patriotique algérien ne fait pas que demander des billets d'avion moins chers, si tant est qu'il retourne au pays», assure-t-il tout en mettant en garde sur les risques de bouleversements dans un avenir proche. Car cette migration, qui tend à devenir de plus en plus une «diaspora de naturalisation», risque de ne plus avoir grand-chose de très patriotique dans les prochaines décennies. «Il n'y a qu'à voir les nouvelles générations et leurs perception ou désaffection pour notre cher pays pour s'en rendre compte», prévient-il. Cet émigré, qui dit exprimer une opinion partagée par une large majorité d’Algériens installés en France, estime que s'il y a bien un moment en dehors des matches de football pour raviver le sentiment national algérien, «c'est bien celui de la présidentielle et donc du bulletin de vote ». Il interpelle les plus hautes autorités pour se pencher sérieusement sur cette question et la prendre en charge de sorte à faciliter la tâche aux émigrés qui constituent un réservoir électoral non négligeable. Particulièrement en France où il y a près de 900 000 inscrits sur les listes électorales. Leur faciliter la tâche, c'est aussi gagner plus d'électeurs pour la présidentielle de 2014. Une présidentielle qui approche dans un contexte interne particulier marqué par l'immobilisme politique et une situation géopolitique régionale explosive.
Sonia B.
Comment (9)