Tensions à la Mutuelle générale des postes et télécommunications
L’annonce à la dernière minute de la date de la tenue des élections (le 3 septembre) pour le renouvellement du secrétariat général de la Mutuelle générale des travailleurs de la poste et des technologies de l’information et de la communication a provoqué l’ire de plus d’un. Surtout au sein de ceux qui désiraient se porter candidats. Et ils sont nombreux. Certains d’entre eux dénoncent vivement le non-respect de la procédure habituelle, à savoir l’annonce une semaine à l’avance de la date de la tenue des élections et l’information de l’ensemble des travailleurs du réseau national de bureaux de poste et des télécommunications. C’est le cas, par exemple, de Mohamed Siad, candidat malheureux qui dit avoir appris la date de la tenue des élections sur Facebook. Autrement dit, directement concerné, il est le dernier à être informé. Dans une lettre, il a interpellé le secrétaire général en exercice de la mutuelle en lui rappelant la réglementation en matière d’organisation de ce genre de rendez-vous électoraux. «La date des élections, d’après les textes de loi en vigueur, doit être communiquée aux travailleurs sous huitaine», souligne-t-il, réclamant ainsi le report de ces élections afin de réunir toutes les conditions de leur réussite. Pour lui, maintenir le processus, c’est servir des «intérêts occultes». «Nous espérons voir ce comportement révisé pour effectuer cette opération dans la transparence et la clarté», a-t-il insisté, précisant que l’élection doit avoir lieu dans l’ensemble des bureaux. Selon lui, «certains opportunistes veulent que l’opération se déroule uniquement dans les bureaux qui leur sont acquis». «Des manœuvres, assure-t-il, que les travailleurs du secteur condamnent très fortement.» Les travailleurs d’Algérie Poste, d’Algérie Télécom et de Mobilis menacent ainsi de suspendre leurs cotisations si l’opération électorale ne se déroule pas dans la transparence. Ils réclament, par ailleurs, la création d’une mutuelle pour chaque secteur. Ces tensions que vit la Mutuelle générale des PTT s’ajoutent à celles enregistrées ces dernières semaines à Algérie Poste. Les travailleurs du secteur ne veulent plus se laisser faire. Il y va de leurs cotisations. Ils se méfient désormais de leurs traditionnels représentants syndicaux affiliés à la Centrale syndicale. Surtout depuis cette fameuse vidéo qui circule sur Facebook et qui montre que le partenaire social représenté par le syndicat de l’UGTA a signé un accord dont il ignorait jusqu’au contenu. Le représentant des travailleurs dans l’ancienne commission paritaire déclarait ne pas connaître le taux de calcul de l’effet rétroactif. Le Syndicat national autonome des postiers n’a pas raté l’occasion de dénoncer cette attitude dans un communiqué.
Sonia B.
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