ArcelorMittal Annaba : fin du bras de fer
Le bras de fer opposant le syndicat d’ArcelorMittal Annaba à la direction générale de l'entreprise a pris fin hier soir. Les deux parties ont réussi à trouver un accord portant, entre autres, sur une augmentation de salaire de l’ordre de 16% au lieu des 30% réclamés par le syndicat au départ. 10% prendront effet à partir du mois d’août 2013, tandis que les 6% restants seront appliqués en deux phases : 3% en 2014 et 3% restant en août 2015. Cet accord salarial a été conclu après que le syndicat d’entreprise a accepté de signer un pacte de stabilité sociale d’une validité de 4 ans. Autrement dit, le syndicat s’est engagé à ne pas revendiquer des augmentations de salaire durant cette période. Les quelque 5 000 salariés de ce complexe sidérurgique se disent satisfaits après l’annonce de cet accord ce matin par leur syndicat. Les travailleurs doivent désormais redoubler d’efforts pour rattraper le retard dans la production. En effet, à cause des tensions entre le syndicat et la direction, la productivité du complexe a considérablement baissé au cours de l’année 2013. ArcelorMittal Annaba produit mensuellement une moyenne de 29 tonnes/mois au lieu des 60 000 tonnes attendues. Cet accord intervient le jour même où le syndicat a déposé auprès de la direction générale de l’entreprise et l’Inspection de travail de Annaba un préavis d’une grève ouverte à partir du 11 septembre 2013. Le syndicat de l’entreprise d’ArcelorMittal Annaba avait présenté à la mi-juin 2013 une série de revendications : augmentation de 30% du salaire de base, augmentation de la prime de panier de 350 à 600 DA, en plus de la réintégration de 18 travailleurs licenciés. La direction générale de l’entreprise ArcelorMittal Annaba, qui a affirmé à l’APS avoir reçu le préavis de grève, n’a fait aucune déclaration au sujet de cette grève annoncée. Ce dénouement heureux offre des perspectives pour le complexe qui fait face à la concurrence et qui croule sous le poids des dettes contractées auprès des banques algériennes.
Sonia B.