Le syndicat du PNC menace de paralyser Air Algérie
Air Algérie risque encore de connaître des perturbations. Une nouvelle grève illimitée se profile à l’horizon. Le syndicat du personnel navigant commercial (PNC) reprend sa menace d’une grève illimitée qu’il a brandie en juillet dernier. Les assurances du ministre des Transports, Amar Tou, n’ont pas suffi à calmer la colère des travailleurs qui disent n’avoir rien vu venir après plus d’un mois d’attente. Les négociations envisagées entre le syndicat du PNC et la direction générale d’Air Algérie sont au point mort. Les engagements pris en janvier dernier par cette direction, suite à un débrayage spontané des travailleurs, n’ont pas été suivis d’effet. Que du vent, peste un travailleur pour lequel l’option d’une grève illimitée semble l’unique voie de recours pour que le PNC accède à ses revendications qui remontent à plusieurs années. Le PNC dit n’avoir ménagé aucun effort pour arriver à une solution négociée. Il a maintes fois saisi la direction générale de la compagnie sur les principales revendications relatives notamment à l’application du nouveau régime de travail signé au début de l’année en cours et du protocole d’accord salarial de 2011. Le PNC exige, en outre, la révision du calcul de la prime de production. Cette prime n’est actuellement accordée dans son intégralité qu’au personnel qui cumule 75 heures de travail. Des cas très rares, souligne le syndicat du PNC. A cela s’ajoute la question de la hiérarchisation des salaires qui devait être effectuée en janvier dernier. N’ayant reçu aucun signal de la part de la direction «qui se mure dans un silence douteux», le syndicat du PNC envisage, en effet, de mettre à exécution ses menaces d’une grève illimitée. Air Algérie compte plus de 1 000 hôtesses et stewards. S’il met à exécution ses menaces, le PNC risque de rééditer le scénario chaotique de l’été 2008. Cette année-là, la grève avait fortement chamboulé le plan de vols de la compagnie nationale, provoquant des cohortes d’attentes devant les guichets au niveau des aéroports européens. Surtout français. Une grève qui a été suspendue au bout de quatre jours, après un accord trouvé avec la direction générale. Mais le PNC estime que cet accord n’a pas été totalement mis en application.
Sonia B.
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