L’ANP traquera les terroristes en Tunisie et en Libye
L’Armée nationale populaire (ANP) pourrait pourchasser des terroristes au-delà de ses frontières avec la Tunisie et la Libye. Selon une source sûre, une décision a été prise, en concertation avec les autorités tunisiennes et libyennes, de frapper des cibles terroristes qui se trouveraient de l’autre côté de la frontière. Cette mesure vise à éviter à des terroristes de disparaître dans l’immensité désertique partagée par ces trois pays voisins. Ainsi, les soldats de l’ANP peuvent franchir en toute légalité la bande frontalière pour arrêter ou éliminer des terroristes. La coopération dans ce domaine a atteint un haut niveau avec les autorités tunisiennes qui sont confrontées à des groupes terroristes aguerris. Pour faire face à la menace grandissante des groupes terroristes qui ont comme base arrière le désert libyen qui échappe à tout contrôle, l’ANP a déployé 8 000 soldats supplémentaires tout au long de cette bande frontalière de près de 2 000 km (965 km avec la Tunisie et 1 000 km avec la Libye). L’état-major de l’ANP a déjà dépêché 12 000 soldats vers les zones frontalières est et sud-est. A cela s’ajoute la multiplication des points de contrôle. En tout, 60 nouveaux points ont été installés, en attendant d’autres, notamment au niveau de Ouargla et d’Illizi. L’ANP a mis en place un plan de prévention de toute incursion terroriste et dispose de capacités de frappes foudroyantes et rapides. Ce dispositif, fort en moyens humains et matériels, est mis de sorte à éviter une nouvelle attaque de l’ampleur de celle de Tiguentourine. Le nouveau plan a été approuvé par le chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika lors de sa dernière rencontre avec le chef de l'état-major Gaïd Salah, précise notre source. Depuis la chute du régime libyen du colonel Mouammar Kadhafi, le désert libyen est infesté de groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda. Des groupes terroristes qui se sont lourdement armés grâce aux stocks militaires libyens.
L’Algérie remet aux autorités tunisiennes une liste de terroristes recherchés
L’Algérie a remis aux services de sécurité tunisiens une liste de terroristes recherchés, rapporte le site Tunisie numérique, citant une source sécuritaire. Alger soupçonnerait que ces personnes ont pu s’introduire dans le territoire tunisien parmi les touristes algériens qui s’y sont rendus après les fêtes de l’Aïd El-Fitr. La même source ajoute que les terroristes recherchés avaient récemment rejoint les groupes armés, et qu’ils n’auraient pas d’antécédents judiciaires. Et à en croire le journal tunisien, leur déplacement s’inscrit dans le cadre de la planification d’attentats terroristes pour marquer la date-symbole du 11 Septembre. Dans le même sillage, le site de la radio tunisienne Mosaïque FM, à cheval sur les affaires sécuritaires, croit savoir que les services de sécurité algériens auraient demandé aux autorités tunisiennes de durcir le contrôle des opérations de location d’appartements dans les villes tunisiennes. Cette demande semble motivée par la découverte d’une lettre du chef d’Aqmi, Abdelmalek Droudkel, sur un de ses lieutenants arrêté en Algérie, ordonnant aux éléments de son groupe de se déployer dans les villes tunisiennes, en prévision de nouvelles attaques programmées par Aqmi dans ce pays, dans le but de desserrer l’étau sur leurs acolytes dans le djebel Chaambi notamment. La source a ajouté que les «cellules dormantes» se sont démenées ces dernières semaines pour louer des appartements en se servant de prête-noms ou sous de fausses identités pour accueillir les éléments chargés de commettre des attentats.
Sonia B. et R. Mahmoudi
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