Qu’annoncent les changements opérés par Bouteflika au sein du gouvernement et des services de sécurité ?
Comme annoncé par Algeriepatriotique dans son article du 30 août 2013 («Le gouvernement prépare son lifting pour la rentrée»), le remaniement gouvernemental est maintenant officiel, il sera annoncé publiquement dans le journal télévisé de 19h ou 20h comme c’est l’habitude pour ce genre d’informations. Quelques noms circulent déjà, ils correspondent en gros à la réalité ; l’article publié par Algeriepatriotique contenait des indications sur ce remaniement. Mais il ne faut pas s'attendre à des changements substantiels. Il y aura des échanges de postes entre des ministres, quelques noms feront leur entrée dans l’équipe gouvernementale choisis parmi les walis ou les hauts fonctionnaires qui ont dirigé de grandes institutions, selon les mêmes critères qu’avant. Seul fait saillant : le chef d’état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), Ahmed Gaïd-Salah, occupera le poste de vice-ministre de la Défense nationale et non pas de ministre plein, comme cela a été annoncé par certains médias, en remplacement du ministre délégué Abdelmalek Guenaïzia qui, de toute façon, souhaitait quitter le gouvernement depuis quelque temps déjà. Ce remaniement qui intervient en même temps que les changements opérés au niveau des services de sécurité doit-il être inscrit dans la préparation de l’échéance présidentielle d’avril 2014 ou alors dans celle de l’après-2014 ? Autrement dit, le président Bouteflika qui a procédé à ces changements le fait-il pour l’élection d’avril 2014 ou alors envisage-t-il de prolonger son mandat pour baliser le terrain à une élection présidentielle qui aurait lieu ultérieurement ? Cela signifie qu’au préalable, une révision de la Constitution portera la durée du mandat présidentiel à sept ans.
Kamel Moulfi
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