Nos lecteurs réagissent aux dernières décisions de Bouteflika : «Pourquoi l’article 88 n’est pas appliqué ?»
Avec leur liberté de ton habituelle, les lecteurs d’Algeriepatriotique n’ont évidemment pas raté l’occasion de commenter l’information concernant le remaniement gouvernemental. Ils ont été d’ailleurs nombreux à le faire et… dans toutes les directions : depuis celui qui encense à celui qui descend en flèche, avec les variations récurrentes dont beaucoup sont pleines de rancœurs, mais, tous, appuyés sur des arguments qui traduisent, en fait, la grande frustration que peut provoquer chez les gens l’absence de transparence et de communication officielle sur un sujet aussi important que la composition du gouvernement qui a à gérer les affaires de tous les Algériens. En dehors du «simple commentaire d'un Algérien lambda : l'Algérien lambda, que je suis, se fiche "royalement" de cette cuisine insipide», les commentaires, que nous invitons nos lecteurs à consulter directement, tournent autour des luttes d’appareils et de course au pouvoir et entremêlent les institutions : Présidence, armée, DRS, gouvernement… Pour les uns, tout tournerait autour de la prochaine élection présidentielle, «tout l'appareil est fin prêt pour préparer et contrôler les scrutins à venir, la Présidence et la Constitution en 2014». Mais, pensent-ils, rien n’est encore fini, et ils annoncent «dans la semaine qui va suivre» – sans être totalement sûrs – «d'autres surprises ou des confrontations encore plus importantes». Et le bilan de Bouteflika ? Les uns le trouvent blanc, les autres noir. C’est la rente qui explique tout : «Tant que le système dominant est basé sur la distribution de la rente, les rentiers du système n'ont aucune raison de se faire hara-kiri. Moralité de l'histoire : celui qui contrôle le robinet de la rente contrôle et l'Algérie et les Algériens, le reste, tout le reste n'est que littérature pour abrutis confirmés.» Et un autre de surenchérir : «Yerham le prix de pétrole qui a grimpé jusqu'à 140 dollars qui a renfloué les caisses de l'Etat et qui sont maintenant à plus de 200 milliards de dollars.» Plus directement : «Bouteflika n'a rien fait. C'est mister baril du pétrole qui a fait. Début des années 90, le prix du baril était à 7$. En 2005, il a grimpé à 124$/baril.» Naturellement, quasiment tous les commentaires citent le DRS et la résultante en est que «le DRS redevient comme un simple service de renseignement normal sans aucune emprise sur l'armée, donc pas de pouvoir sur personne». Inévitablement, revient la question : «Pourquoi l'article 88 n'est pas appliqué ?» mais personne ne donne la réponse. Autre question d’un lecteur resté sans réponse : «A quand le vrai changement ?»
Kamel Moulfi
Comment (58)