Une source diplomatique à Algeriepatriotique : «Il ne s’agit pas d’une ingérence mais d’un soutien fraternel»
Une source diplomatique algérienne a réagi à notre article intitulé «La visite de Béji Caïd Essebsi et de Rached Ghannouchi à Alger inquiète les Tunisiens». Dans une déclaration à Algeriepatriotique, notre source a précisé que l’accueil par le président Bouteflika de ces deux responsables politiques tunisiens, séparément, vise plutôt à aider les forces politiques de ce pays à trouver une solution définitive à la crise qui secoue ce pays frère et voisin. Excluant toute volonté d’ingérence dans les affaires internes de la Tunisie, notre source a noté l’excellence des relations entre les deux pays et les deux peuples. «De par ses relations de fraternité avec le peuple tunisien et de par son attachement profond à la sécurité et à la stabilité d’un pays frère et voisin, l'Algérie est naturellement à l'écoute et est prédisposée à apporter tout son soutien lorsqu'elle est sollicitée par les représentants des forces vives d'un pays frère», a affirmé la même source qui a insisté sur le principe de non-ingérence de l’Algérie dans les affaires des autres pays. Un principe qui s’applique au cas tunisien. «Fidèle à ses valeurs et aux principes cardinaux qui servent de socle à sa diplomatie, l'Algérie refuse résolument toute ingérence dans les affaires intérieures des Etats», a martelé cette source diplomatique qui dit vouloir lever toute équivoque quant aux derniers entretiens entre deux responsables politiques tunisiens et le chef de l’Etat algérien. Ainsi, l’Algérie ne cherche qu’à aider la Tunisie pour surpasser sa crise et retrouver sa stabilité en soutenant les initiatives des différents acteurs et forces politiques du pays. «Il ne s'agit, en aucune façon, d'une quelconque ingérence dans les affaires d'un Etat souverain comme tentent de le faire accroire certaines voix, mais d'un soutien fraternel à des démarches initiées en toute responsabilité par les forces politiques tunisiennes elles-mêmes», a précisé notre source. Dans notre article, nous avons fait état des inquiétudes exprimées par la classe politique et les intellectuels tunisiens quant au rôle de l’Algérie dans la crise que vit leur pays. Des inquiétudes suscitées, avons-nous rapporté, par l’accueil, ces derniers jours, de Caïd Essebsi et de Ghannouchi par le président Bouteflika.
Sonia B.
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