Le nouveau ministre de la Santé veut faire oublier Ziari
Le nouveau ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, lance aujourd’hui une vaste campagne d’évaluation du secteur. Le successeur d’Abdelaziz Ziari veut, dit-on au ministère, travailler sur la base d’un diagnostic précis pour «éviter les erreurs du passé». Cette campagne, qui s’étalera sur trois jours, a pour objectif d’améliorer les prestations et réhabiliter le service public dans l’ensemble des établissements de santé. «Cette évaluation s'intéressera plus particulièrement aux domaines des urgences médico-chirurgicales, à la prise en charge des malades atteints de cancer et à l'hygiène hospitalière»,précise-t-on encore. Des cadres du secteur sont déjà à pied d’œuvre pour mener à bien cette mission considérée par le ministre comme le coup d’envoi d’une «véritable opération de réforme et de réajustement d’un secteur agonisant depuis des années. Ce travail de terrain permettra, ajoute-t-on, «la mise en œuvre des premières mesures visant le redressement du secteur en corrigeant les dysfonctionnements enregistrés». Des dysfonctionnements multiples et de différentes natures. Le bilan de cette campagne servira à la confection d'un plan d'action qui «fera office de feuille de route pour chaque gestionnaire et servira à l'évaluation de la gestion sur des bases objectives», explique le ministère. Le nouveau ministre, plusieurs fois wali, réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont tous échoué, à savoir faire de la Santé un secteur qui soigne les malades et non pas celui qui les rend malades encore plus ? Sa mission est d’autant plus difficile que les besoins, les déficits et les dysfonctionnements qui s’ajoutent à d’autres problèmes techniques sont énormes. Tout dépendra de ses capacités managériales et de son efficacité à faire le bon diagnostic. Du point de vue des spécialistes, rien ne peut se faire sans l’association et l’adhésion de la communauté médicale dans les orientations et les correctifs à porter. Les professionnels du secteur vont assurément lui accorder un délai de grâce dont ont bénéficié ses prédécesseurs. Le temps nécessaire pour qu’il s’installe et trouve ses marques.
Sonia B.
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