Les réserves algériennes de pétrole de schiste dépassent celles des Etats-Unis et du Canada
Une étude réalisée par l’institut IHS spécialisé dans les recherches sur l’énergie, publiée récemment, révèle que les gisements de pétrole de schiste en Algérie et en Argentine recèlent des réserves plus importantes que celles qui ont été signalées dans le Texas américain, que les Américains présentent comme étant en mesure de leur assurer un bond révolutionnaire dans leur production énergétique. Le rapport indique que les champs de pétrole de schiste dans 23 zones prometteuses hors des Etats-Unis et du Canada recèlent d’énormes réserves estimées à l’équivalent de plus de 175 milliards de barils d’or noir, alors que dans toute l’Amérique du Nord, ces potentiels ne dépassent pas l’équivalent de 40 milliards de barils. Les auteurs de cette étude estiment, en outre, que le monde pourrait produire l’équivalent de 5 millions de barils/jour de pétrole de schiste à partir de 2020, l’équivalent de ce que produisent des pays comme l’Irak ou le Canada avec leurs moyens actuels. Toutefois, estiment les experts, toute cette production ne pourrait pas être rentabilisée avant au moins une décennie, en raison des coûts exorbitants de l’extraction du pétrole de schiste. Steve Trammel, chercheur à IHS, affirme qu’«une production de 5 millions de barils/jour est susceptible de chambouler le marché pétrolier mondial». Il y a lieu de noter que c’est la première fois qu’une étude sérieuse donne des chiffres sur les réserves de pétrole de schiste dans les pays hors de la zone Amérique du Nord, et évalue ainsi les écarts de productivité entre les Etats-Unis et le reste du monde. En matière de gaz de schiste, on sait que l’Algérie occupe le troisième rang mondial, derrière la Chine et l’Argentine, avec des ressources estimées à 700 TCF, soit environ 20 000 milliards de mètres cubes, soit cinq fois les réserves actuelles de gaz.
Lina S.
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