La preuve du contraire
Par Kamel Moulfi – Pour les médias marocains, téléguidés par les services de renseignement du Makhzen, ainsi que les «observateurs» ouvertement malveillants à l’égard de notre pays, tout est bon pour dénigrer l’ANP et tenter de porter atteinte à son prestige. Ils ne pouvaient manquer de manipuler, de façon classique et grossière, les conclusions des enquêteurs qui ont rédigé le rapport de la compagnie pétrolière norvégienne Statoil, sur l’attaque terroriste du 16 janvier contre le site gazier de Tiguentourine, près d'In Amenas. Leur but : faire croire que les experts ont critiqué et mis en cause la compétence et le professionnalisme de l’armée algérienne. Pour leur répondre, il suffit de citer une seule phrase du rapport : «Aucune force militaire ni autre ne peut garantir une protection complète contre des terroristes déterminés sur une zone de la taille du Luxembourg située près d'une frontière poreuse séparant l'Algérie et la Libye.» Mais il est bon aussi de leur rappeler, s’ils ont la mémoire courte, les déclarations des dirigeants des pays concernés, véritables hommages appuyés à l’ANP pour la fermeté de sa riposte face aux terroristes. Une autre donnée fondamentale est sciemment occultée par les commentateurs hostiles à l’Algérie, alors qu’elle a été mise en évidence dans le rapport de Statoil : la compagnie norvégienne a, en effet, opportunément fait référence à la situation sécuritaire régionale qui s’est détériorée en 2011 et 2012, à cause de la guerre civile et du chaos qui règne en Libye. Qui en est responsable ? Pas l’Algérie qui n’a pas cessé d’avertir les va-t-en-guerre français et américains sur les conséquences de leur agression contre la Libye visant à éliminer Kadhafi. Il reste à faire une enquête sérieuse et approfondie pour montrer le lien de cause à effet entre la décision des pays occidentaux d’agresser la Libye et cette situation chaotique qui a facilité l’attaque du site gazier de Tiguentourine. Quoi qu’il en soit, l’Algérie sait tirer les leçons des épreuves qu’elle subit. L’ANP a mis en place un plan de prévention de toute incursion terroriste de sorte à éviter une nouvelle attaque de l’ampleur de celle d’In Amenas.
K. M.
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