Al-Azhar : «Al-Qaradawi a trahi Dieu et Son Prophète»
Cheikh Ibrahim Redha, une des plus grandes sommités théologiques de l’université d’Al-Azhar, a déclaré que Youssef Al-Qaradawi «constitue un danger pour l’islam, l’Egypte et aussi pour Al-Azhar», soulignant que le sinistre «cheikh» a usurpé son statut d’alem (savant) d’Al-Azhar, et que les puissances étrangères «ont fait leur choix par connaissance de cause sur celui qui a vendu l’Egypte et vendu sa religion au Qatar». Dans une intervention téléphonique à une émission diffusée sur une chaîne de télévision égyptienne, Ibrahim Redha rejoint directement les voix qui avaient appelé à juger Al-Qaradawi devant un tribunal égyptien pour «haute trahison», et à le déchoir de sa nationalité égyptienne. Il va encore plus loin en considérant que ses appels à l’insoumission et à la rébellion contre les forces de sécurité «relèvent de la trahison d’Allah, du Prophète et de la patrie». Et de conclure : «Les institutions égyptiennes ne devraient pas s’embarrasser de présenter cet homme devant la justice, parce que l’autorité d’Al-Azhar ne lui serait d’aucun secours, et doit plutôt intervenir pour l’exclure de nos rangs au motif qu’il s’est mis au service des ennemis de la patrie.» Pour rappel, Youssef Al-Qaradawi avait regagné l’Egypte après de longues années d’exil au Qatar, où il jouissait de la protection de la famille régnante qui le propulsa au-devant de la scène grâce à la tribune qu’il occupait sur la chaîne Al Jazeera durant plus de dix ans. Mais il a été contrait de fuir une nouvelle fois son pays, suite à la destitution du président islamiste Mohamed Morsi, le 2 juillet dernier. Depuis Doha, il ne cesse d’appeler à l’insurrection contre l’armée égyptienne, mais aussi contre tous les autres régimes arabes. Il s’était rendu tristement célèbre par ses fatwas jugeant licite le meurtre de dirigeants, à l’image de Kadhafi et de Bachar Al-Assad, qui ont tenté de résister à l’invasion salafiste, soutenue par le Qatar et les puissances occidentales.
R. Mahmoudi
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