La vraie raison du report de la tripartite au 10 octobre
Le report de la réunion tripartite au 10 octobre a été diversement interprété. Certains observateurs ont lié l’ajournement de cette rencontre très attendue entre le gouvernement, le patronat et le partenaire social, au remaniement ministériel. D’autres ont mis en avant l’état d’avancement des dossiers sujets à discussions lors de ce sommet. Mais en réalité, ce n’est ni l’un ni l’autre. Annoncée par Réda Hamiani pour le 3 octobre, cette rencontre a été repoussée d’une semaine en raison de la venue de l’envoyé spécial du président français François Hollande, Jean-Pierre Raffarin, en charge du suivi des investissements français en Algérie. L’ancien Premier ministre sous Chirac sera à Alger le 3 octobre pour préparer le sommet de décembre entre Abdelmalek Sellal et son homologue Jean-Marc Ayrault. Nommé en septembre 2010 «Monsieur Algérie» par l’ancien président Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Raffarin a été maintenu au poste par l’actuel président français en raison de l’importance des relations économiques entre les deux pays. Sa nomination répondait à la volonté d’Alger et de Paris de s’engager dans la voie d’une relation sereine et un partenariat économique réfléchi. Autrement dit, le temps des relations glaciales entre la France et l’Algérie semble révolu. Et ce n’est pas Jean-Pierre Raffarin qui dira le contraire. Grâce à ses multiples visites, il a réussi à entériner un nouveau rapport de confiance et de coopération économique entre les deux Etats. Le plus important projet lancé grâce à son rôle de facilitateur et de médiateur entre investisseurs français et l’Etat algérien est l’usine Renault Algérie qui devra entrer en production en 2014.
Sonia B.
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