L’affaire Khalifa devant le tribunal de Nanterre le 2 décembre
Le procès du fondateur du groupe Khalifa, Abdelmoumène Rafik Khelifa, a été renvoyé, aujourd’hui mercredi, au mois de juin prochain par le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine), une question prioritaire de constitutionalité (QPC) ayant été soulevée par la défense, a-t-on appris de source proche du dossier. Le procès devait avoir lieu du 2 au 20 décembre prochain devant le tribunal de grande instance de Nanterre. Le fondateur du groupe Khalifa, actuellement détenu en Grande-Bretagne, y est le principal prévenu, aux côtés de dix autres personnes, dont son ex-femme Nadia Amirouchène, des anciens représentants du groupe en France, ainsi qu'un constructeur et équipementier aéronautique. Rafik Khalifa et ses complices sont notamment poursuivis pour des délits de banqueroute par dissimulation ou détournement d'actifs. Selon des sources judiciaires, les faits incriminés concernent principalement la vente «dans des conditions douteuses» de plusieurs véhicules de luxe appartenant aux sociétés du groupe Khalifa et de la fameuse villa Bagatelle de Cannes, achetée par Khalifa Airways en juillet 2002 pour environ 36 millions d'euros et revendue 16 millions d'euros l'année suivante. Le procès devra également porter sur la ré-immatriculation de trois avions de la compagnie aérienne, d'une valeur d'environ 1,7 million d'euros chacun, au profit d'une autre compagnie qui n'avait aucun rapport avec Khalifa Airways. Rappelons que Rafik Khalifa avait été condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité, en 2007 en Algérie, pour divers crimes liés à l’escroquerie du siècle connue sous le nom de «l’affaire Khalifa».
Amine Sadek
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