Si Osmane était vivant…
Par Karim Bouali – Si les personnes qui ont «hérité» du CLA (Conseil des lycées d’Algérie) sont libres de fréquenter la chapelle de leur choix, elles n’ont pas le droit de porter atteinte à la mémoire de feu Redouane Osmane, le fondateur de ce syndicat, créé pour défendre les droits socioprofessionnels des enseignants des lycées. Une organisation qu’il voulait au service exclusif des professeurs et, par conséquent, des élèves. Une organisation indépendante du pouvoir, des partis et encore plus d’officines étrangères. Que constatons-nous en lisant l’invitation adressée à la presse par les responsables actuels du CLA : son secrétaire général animera samedi une conférence de presse au siège du RAJ, une organisation satellite proche de l’aile radicale du FFS. Encore une fois, si chacun est libre de fréquenter qui il veut, le CLA, qui appartient aux enseignants, n’a pas à être fourvoyé dans des alliances qui risquent de le jeter dans le bourbier politicien qui caractérise la vie politique algérienne. Autre détail étrange dans le mail d’invitation à la conférence de presse : il est également adressé à plusieurs ONG étrangères – dont la très suspecte Friedrich Hebert – connues pour leurs actions, réussies parfois, d’ingérence dans les affaires de pays qui sont, comme le nôtre, objets de tentatives de déstabilisation. Le CLA ne doit pas être transformé en satellite pour le compte de partis politiques et d'officines étrangères. Redouane Osmane – Dieu ait son âme – n'aurait jamais accepté un tel comportement qui n’a rien à voir avec l’action syndicale et qui relève de la compromission préjudiciable au syndicat. Faut-il rappeler que, lui, refusait jusqu'à rencontrer le ministre de l’Education sans être accompagné d'autres membres de la direction du CLA pour, disait-il, éviter de tomber dans le piège du soudoiement et de la manipulation.
K. B.
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