La photo qui révèle le soutien de Washington au terrorisme
L’Agence américaine du développement international (USAID) ne cache plus son soutien aux groupes islamistes armés affiliés à Al-Qaïda qui sèment le chaos en Syrie depuis plus de deux ans. Officiellement dédiée au développement humain, l’USAID vient ainsi de nous donner la preuve de son parti pris dans cette guerre dévastatrice opposant l’Etat syrien à des groupes terroristes. Cette agence financée par le gouvernement américain a fourni des tentes aux djihadistes d’Al-Qaïda, qui n’ont pas hésité à se faire prendre en photo dans l’une d’elles, frappée du sigle de cette ONG bien particulière. Ces terroristes, l’un d’eux en uniforme militaire, auraient peut-être voulu montrer au monde entier qu’ils bénéficient bel et bien du soutien de «la grande démocratie américaine». Mais la diffusion de ces photos, qui ont fait le tour de la planète, a suscité une polémique, notamment aux Etats-Unis où l’opinion publique n’approuve pas – comme le confirment divers sondages – la gestion de l’Administration Obama du dossier syrien et refuse l’ingérence dans les affaires internes de ce pays et de bien d’autres. Rien ne dit que l’USAID s’est contenté de fournir uniquement des tentes à ces groupes terroristes. Pas d’armes, pas de munitions ni formation ? Qui sait, tant cette agence nous a habitués à des coups fourrés ? L’USAID fait partie de ce genre bien «spécial» d’ONG subversives à l’instar d’Otpor, NED, Open Institute, Freedom House ou encore Al Jazeera. Leur dénominateur commun est la déstabilisation (et pourquoi pas le renversement) des régimes qui sont hostiles à l’impérialisme américain. Quitte à pactiser avec le diable. L’USAID a été créé le 3 novembre 1961 par le président John F. Kennedy dans le but d’unifier dans un seul organisme les actions des Etats-Unis à l’étranger. Des actions qui sont officiellement dédiées au développement. Mais dans la pratique, le travail de cette organisation, qui a fêté son cinquantenaire en 2011, dépasse de loin les objectifs déclarés de sa création. Elle est en réalité une façade de l’appareil de renseignement des Etats-Unis. D’ailleurs, tout récemment, le président de la Bolivie a expulsé cette agence de son pays qu’il accuse d'ingérence. Et le nouveau chef du Département d’Etat, le démocrate John Kerry, a avoué à demi-mot que l’USAID est une officine des services secrets américains. Des enquêtes menées par certains journalistes américains ont révélé l’étendue de l’activité subversive de l’USAID à Cuba, un pays qui a toujours refusé d’être sous le giron américain. Dans des textes de l’USAID précédemment publiés, il est fait référence à l’installation à Cuba d’une «capacité de développement qui devrait inclure la possibilité d’établir un espace de bureaux, de télécommunications, de moyens de transport, l’identification et le recrutement du personnel qui effectuerait des achats locaux, et d’autres actions». Les États-Unis investissent des milliards de dollars chaque année dans les opérations soi-disant «humanitaires» menées par cette agence dans les quatre coins du monde. Présente dans son pays, l'USAID fait au moins la promotion des intérêts de la politique étrangère américaine. En Algérie, pour le moment, l’USAID participe, de manière sporadique, à des actions inscrites dans le cadre du développement humain. La dernière en date remonte à octobre 2010. C’était une campagne visant à éradiquer la poliomyélite. Elle avait été menée en collaboration avec l’Organisation de la conférence islamique (OCI), le Département d’Etat des Etats-Unis et le Centre pour le contrôle et la prévention contre les maladies (CDC).
Sonia B.
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