L’Association algérienne de lutte contre la corruption appelle à «freiner le pillage et la prédation des ressources du pays»
C’est un «appel» à «freiner le pillage et la prédation des ressources du pays», et pour «enclencher une large dynamique de lutte contre la corruption», que vient de lancer l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) à l'occasion de la commémoration du 25e anniversaire des événements du 5 octobre 1988. Pour le porte-parole de l’association, Djilali Hadjadj, 25 ans après ces douloureux événements, qui ont coûté la vie à des centaines d’Algériens tombés sous la répression des forces de l’ordre, les acquis démocratiques se trouvent menacés. «5 octobre 1988-5 octobre 2013 : 25 années plus tard, le changement tant espéré n'est toujours pas au rendez-vous, même si au sein de la société il existe une forte volonté d'aller vers plus de démocratie, de conquérir plus de liberté et d'instaurer plus de progrès et de justice sociale», constate, en effet, l’AACC. «L’Algérie est menacée dans son existence même à cause de la façon dont les problèmes du pays sont gérés par le système en place et en l’absence d’alternatives librement débattues par la société», assène l’association qui estime que les derniers changements «formels» intervenus dans le gouvernement «démontrent la stérilité du système à trouver les solutions à ses propres problèmes et au conflit opposant ses différents clans». Et vu la situation de «désespoir» qui règne dans le pays, l’AACC lance un appel aux «sages du système algérien» à «éviter à l’Algérie plus de perte de temps, d’efforts et d’argent» et à «mettre en œuvre une feuille de route claire, en coordination avec les différents partenaires au sein de la société, à savoir les partis politiques, les syndicats, les associations, les personnalités et la société civile intègre afin de garantir une transition démocratique sûre pour le pays».
Amine Sadek
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