Amar Saïdani : «Aït Ahmed n’a pas répondu à ma lettre»
Amar Saïdani a affirmé n’avoir reçu jusqu’à présent aucune réponse à sa lettre adressée la semaine dernière au chef historique du Front des forces socialistes, Hocine Aït Ahmed. Le secrétaire général du FLN dit cependant n’avoir pas été surpris par «cette absence de réponse». Chose à laquelle il semble s’être déjà préparé. Dans un entretien accordé au journal arabophone El-Bilad, Saïdani ira jusqu’à dire que le but de sa correspondance n’était pas d’obtenir une réponse d’Aït Ahmed. Ce n’était pas, d’après lui, une fin en soi. Saïdani explique sa démarche par les qualités et les sacrifices de cette «grande personnalité» qui mérite «toute sa considération». Amar Saïdani précise également que la lettre qu’il a envoyée au chef historique du plus vieux parti de l’opposition était une «initiative personnelle» en sa qualité de secrétaire général du FLN. «Parce que j’étais et je suis toujours convaincu qu’Aït Ahmed est une personnalité qui recèle beaucoup de qualités et qui est capable de contribuer à la construction et au développement de l’Algérie, même à travers des conseils et des recommandations», souligne-t-il encore, insistant sur le fait que le but de sa démarche «n’a jamais été d’ordre politique». Amar Saïdani dénonce ainsi «les interprétations et les lectures tendancieuses et politiciennes» de sa lettre à Aït Ahmed, affirmant que son geste visait à exprimer son «respect et sa reconnaissance» pour tout ce qu’Aït Ahmed a accompli pour l’Algérie. Selon lui, il n’a jamais voulu rallier le FFS à sa «cause» ou à son «camp». «Les démarches pour la mise en place d’une nouvelle alliance politique se font sur un autre front», insiste-t-il, assurant avoir été en contact avec notamment le président du TAJ, Amar Ghoul, pour justement rassembler les partis qui défendent les mêmes principes et les mêmes orientations politiques que le FLN. Amar Saïdani reconnaît être «ami» avec le frère du Président, Saïd Bouteflika, mais dément les rumeurs selon lesquelles il aurait été derrière son intronisation à la tête du FLN. Il affirme également qu’il ne reçoit d’ordres «de personne». Même pas du président Bouteflika qui est également le président d’honneur du FLN. Amar Saïdani aura du mal à convaincre de la véracité de ses propos.
Sonia B.
Comment (29)