Le général israélien Amous Yadlin révèle comment des agents du Mossad espionnent l’Algérie à partir du Maroc
Les derniers aveux de l’ancien chef des renseignements militaires israéliens, le général Amous Yadlin, ont de quoi inquiéter. Non que ce général à la retraite, qui dirige actuellement l’Institut de cherche de la sécurité nationale, ait reconnu avoir pu placer ses agents d’infiltration et de manipulation dans 11 pays arabes, mais parce qu’il a pu recruter de nombreux «collaborateurs locaux» dans ces mêmes pays. Autrement dit, les «Semeurs de la terreur» du Mossad ont réussi à trouver suffisamment de «traîtres» pour mener à bien leurs opérations subversives aussi bien en Egypte qu’en Libye, en Tunisie, au Soudan, au Yémen, au Liban, en Syrie et en Irak. Le Mossad a également, comme le confirme Amous Yadlin sur la chaîne 7 de l’Etat hébreu, placé ses agents dans le royaume chérifien pour tenter d’atteindre l’Algérie, un pays qui lui reste inaccessible. Ce général israélien affirme que le Mossad dispose dans les pays sus-cités de plus de 3 000 mercenaires, lesquels ont joué, ajoute-t-il, un «rôle capital» dans la déstabilisation de la Tunisie, de la Libye et de l’Egypte, et dans ce qui se passe actuellement en Syrie. Sa présence renforcée au Maroc, près de 300 hommes (entre agents et collabos marocains), cible en premier lieu l’Algérie, bien que le général Yadlin a parlé seulement des actions passées, mais jamais d’«opérations ou projets» de ce service de renseignement connu pour ses coups perfides partout dans le monde. Mais jamais sans des complicités internes, soit au niveau de certains Etats quand ses actions sont dirigées contre un autre pays, soit en infiltrant le système politique et économique du pays qu’il veut abattre. La collaboration entre le Mossad et le Maroc ne date pas d’aujourd’hui. Des voix, notamment celles d’animateurs d’ONG marocaines, ont déjà dénoncé les facilitations accordées par le royaume à Israël afin qu’il installe ses agents par le biais de sociétés de sécurité privées et pouvoir ainsi mener des actions contre des pays de la région. L’Algérie, qui n’a jamais voulu normaliser ses relations avec l’Etat hébreu qui colonise toujours la Palestine, est en tête de ces pays. Parmi ces sociétés de sécurité, il y a «G4S» dont la mission principale est la constitution d’organisations terroristes à l’image du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest). Officiellement une entreprise de droit privé, «G4S» agit en réalité pour le compte des services de renseignement israéliens. Bien entendu, le Maroc cache son jeu et continue à espérer, malgré tout, que l’Algérie rouvre ses frontières. Il n’hésite pourtant pas à rapprocher les positions de l’ennemi de notre sol. Heureusement que les services de sécurité algériens redoublent de vigilance… Car s'il y a bien actuellement un pays au Maghreb qui est ciblé par Israël, c'est bien l'Algérie.
Sonia B.
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