Clôture du programme de coopération pour la réforme des écoles supérieures algériennes
Cinq ans après son lancement, le projet d’appui aux écoles supérieures algériennes et à la création d’une école supérieure de technologie arrive à son terme. C’est l’occasion pour les partenaires algériens et français de ce programme d’établir un bilan des actions menées, depuis 2008, dans le cadre de la réforme des écoles supérieures algériennes, pour un coût avoisinant les deux millions d’euros. D’après l’ambassade de France à Alger, un séminaire a été organisé afin de «tirer un bilan des avancées de ce Fonds de solidarité prioritaire, mais aussi de permettre à la communauté des grandes écoles algériennes de lancer une réflexion sur la pérennisation des actions les plus significatives menées ces dernières années». La représentation diplomatique française souligne que le maintien du lien entre ces établissements d’enseignement supérieur sera concrétisé pour poursuivre le travail réalisé. L’ambassade précise, à ce propos, qu’à travers la mise en réseau des écoles algériennes avec de grandes écoles françaises, l’objectif de ce programme était d’appuyer la réforme de l'enseignement supérieur dans quatre domaines : sciences de l’ingénieur, sciences de la vie, sciences commerciales et de gestion, et architecture, afin d’en faire des filières d’excellence. D’après la représentation diplomatique, ce projet, impliquant un réseau d’écoles supérieures françaises, aura vu en cinq ans la création de 11 écoles préparatoires aux écoles d'ingénieurs, la mise en place d'une formation professionnalisante dans le domaine du transport (ENST), la refonte complète des cursus des trois années de formation des écoles d'ingénieurs et la création de la filière ingénieurs-entreprendre qui consiste à former les jeunes ingénieurs à la création d’entreprises innovantes en Algérie. Ce programme a permis de former 64 étudiants algériens depuis 2012 et fait émerger 17 projets de création ou de reprise d'entreprises. Le bilan général du partenariat fait ressortir l’organisation de pas moins de 1 000 stages d’enseignants et d'agents administratifs algériens dans des établissements français partenaires et de 300 missions, soit d’experts portant sur la réforme des cursus et de la gouvernance des écoles, soit d’enseignants français au sein d’établissements algériens dans des disciplines innovantes.
Amine Sadek