Une jeune fille enceinte violée et étranglée à Chlef
Le viol suivi d’assassinat par strangulation d’une fille de 17 ans à Chlef la semaine dernière continue d’émouvoir et de consterner la population. La section locale de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a vivement condamné ce «crime abominable qui ne correspond ni à la culture ni à la nature de la population de Chlef, plutôt pacifique et accueillante». La victime, originaire de Relizane, était enceinte. Autrement dit, l’assassin, entre les mains de la justice, a commis un double meurtre. Pour le bureau de la LADDH de Chlef, ce crime, qui doit être sévèrement puni, doit attirer l’attention des pouvoirs publics sur la violence qui se banalise dans la société et interpelle la société civile pour combattre ce fléau et œuvrer pour que de tels crimes ne se reproduisent plus. Les représentants locaux de LADDH font état, dans ce contexte, de la prolifération de zones de non-droit à Chlef. Des endroits utilisés par les dealers pour commettre leur forfaiture. Cette fille a été violée et tuée dans un endroit situé dans la commune de Zeboudja, affectée par la multiplication de dépôts de vin et de bars clandestins qui servent également de lieu de prostitution et de rencontre de tous les dealers et criminels de la région. La section locale de LADDH cite également d’autres localités affectées par la sauvagerie humaine, où plusieurs meurtres et viols ont été commis ces dernières années. Il s’agit, entre autres, de Triq Chaka, Sidi Akacha, Hamlil et Oued El-Fodha. D’après les représentants de cette ligue, d’autres zones sont touchées par ce fléau qui ne cesse de prendre de l’ampleur et surtout d’inquiéter les habitants de Chlef, non habitués à une telle sauvagerie. Ils interpellent ainsi les autorités compétentes pour qu’elles mettent les moyens nécessaires pour garantir la sécurité des citoyens et nettoyer ces régions de ces criminels qui enchaînent viols et assassinats. Ils demandent également à la population, au mouvement associatif et à la société civile en général d’être présente sur le terrain pour vaincre ce mal qui ronge la société algérienne. Le bureau local de la LADDH fait état du devoir de l’Etat de protéger la femme de toute forme de violence conformément aux conventions internationales paraphées par l’Algérie. Cet appel sera-t-il entendu ? Il faut dire que l’Algérie est confrontée à la prolifération de la violence sous toutes ses formes dont la principale victime reste la femme et les enfants. Kidnappings, viols et assassinats sont le lot quotidien des Algériens. Le durcissement des sanctions et des peines contre les auteurs de meurtres, de kidnappings et de viols contre les mineurs ne semblent pas suffisants pour vaincre ce mal qui s’enracine dans notre société.
Sonia B.
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