Sofiane Djilali met en garde : «L’Algérie risque de perdre 100 milliards de dollars du jour au lendemain»
Le président de Jil Jadid, Sofiane Djilali, vient de rendre publique une déclaration dans laquelle il tire la sonnette d’alarme, en annonçant que l’Algérie «risque de perdre tout simplement 100 milliards de dollars en un clin d’œil», suite au relèvement du plafond de la dette fédérale américaine, dont la date limite est fixée au 17 octobre. Sur sa page Facebook, Sofiance Djilali annonce avoir même accordé une interview à une chaîne de télévision privée sur sa demande, qui sera diffusée mercredi prochain, pour donner l’alerte et mettre en garde contre ce qu’il décrit comme une véritable catastrophe financière pour l’Algérie. «Le risque est immense, mais nos politiques prennent cela à la légère», regrette-t-il. Il accuse le gouvernement de ne jamais avoir pris au sérieux les répercussions de la crise financière mondiale sur notre économie, mais plus grave encore, d’avoir offert aux Américains nos réserves de change : «Il fallait bien payer la facture du troisième mandat de Bouteflika. Elle nous aura coûté 100 milliards de dollars !» Cette déclaration est-elle à mettre sur le compte d’une précampagne électorale qui s’emballe depuis quelques semaines, où les candidats potentiels, parmi lesquels le président de Jil Jadid, se disputent d’ores et déjà l’électorat ? Sinon, pourquoi le gouvernement et le ministre des Finances, notamment, n’ont-ils jamais évoqué une telle éventualité pour nos réserves de change, au risque d’être dévoilés ? Dans une longue déclaration à l’agence de presse officielle APS faite depuis Washington, et rendue publique aujourd’hui lundi, le ministre des Finances, Karim Djoudi, n’a pas fait la moindre allusion à ce scénario catastrophe ni sur aucune incidence directe ou indirecte de la crise financière américaine sur l’économie algérienne. Il a annoncé de nouvelles mesures pour réguler les importations algériennes qui ne prévoient pas la mise en place de l'autorisation administrative d'importation. Ce qui est, en soi, un indice de mauvaise santé pour l’économie algérienne, la hausse exponentielle des importations s’étant traduite par une forte baisse de l’excédent commercial qui a reculé de 46% au cours de ces dix derniers mois.
R. Mahmoudi
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