RCD : «Le clan tribal panique à l’approche des présidentielles»
Dans un communiqué rendu public aujourd’hui lundi, le RCD dresse un tableau noir de la situation de la liberté d’expression en Algérie, en mettant en exergue les arrestations et les harcèlements judiciaires dont sont victimes des journalistes ou des activistes. Le parti de Mohcine Bellabas revient sur l’affaire du jeune blogueur Abdelghani Aloui, maintenu en détention depuis un mois, et le cas du billettiste d’El-Khabar, Saâd Bouakba, menacé de poursuites judiciaires par le ministère de la Défense nationale, mais aussi sur le cas de ces ONG qui, selon les rédacteurs du communiqué, «sont contraintes de quitter le pays par le fait d’une loi scélérate sur les associations». Pour le RCD, toutes ces mesures sont les signes d’une «panique du clan tribal» au pouvoir à l’approche des élections : «Cette régression des libertés individuelles et collectives, est-il encore écrit, intervient à quelques mois d’échéances électorales engageant le devenir national. Recourir à la menace, vouloir endiguer un marasme généralisé par la censure et la peur en étouffant les voix dénonçant l’injustice, la mauvaise gouvernance et la tribalisation de l’Etat, renseignent sur la panique qui habite le sérail et la volonté des dirigeants d’aller vers plus de fermeture des champs politique et institutionnel». Dans le même sillage, le RCD juge que «ces dérives, qui continuent de miner le destin national, alertent instamment sur les dangers que fait peser sur l’avenir du pays un clan prédateur soucieux de sa pérennité aux dépens du sort de la nation». Il appelle enfin à «la solidarité et au combat permanents contre toutes les formes d’arbitraire et de répression».
R. Mahmoudi
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