Graves accusations du journal El-Mihwar contre Tahar Belabbas
Le directeur du quotidien arabophone El-Mihwar, Nadir Bensbaa, a rendu public un communiqué dans lequel il alerte l’opinion publique et les autorités sur l’existence d’un plan visant à incendier la Maison de la presse de Ouargla, en réponse à une enquête menée par ce journal incriminant le porte-parole de la Coordination nationale des chômeurs, Tahar Belabbas. L’enquête le soupçonne d’être au service d’un réseau international «dont le seul objectif est de déstabiliser le pays», indique le communiqué. L’éditeur précise que le porte-parole de cette organisation et «ses acolytes» ne se sont pas suffi d’un dépôt de plainte contre le journal, mais voudraient «se faire justice avant la tenue même du procès». «Devant ces gravement agissements, renchérit-il, la direction du journal El-Mihwar alerte l’opinion publique sur des menaces réelles d’un groupuscule maffieux et interpelle les autorités à prendre les mesures de sécurité nécessaires contre une volonté avérée d’attenter à la liberté d’exercice d’un journal». Née dans la foulée des mouvements de contestation à Ouargla de l’année dernière, la Coordination nationale des chômeurs s’est distinguée par un dynamisme et un discours qui ont attiré la curiosité des observateurs. Mais la coïncidence de ces protestations qui ont touché de nombreuses villes du Sud avec les campagnes de déstabilisation extérieures menée contre l’Algérie paraissait étrange. Plusieurs enquêtes de presse ont alors relevé des accointances entre le porte-parole de cette organisation et des activistes liés à des réseaux internationaux anti-algériens ou à d’anciens dirigeants du FIS. Une vidéo mise en ligne récemment montre Tahar Bellabas présent une réunion secrète pour parler des moyens à mettre en œuvre pour déstabiliser l’Etat algérien, et dans laquelle on reconnaît notamment un ancien journaliste, Yahia Bounouar, connu pour ses relations avec des ONG européennes particulièrement acharnées contre l’Algérie, et ayant contribué, entre autres, à la sinistre campagne du «qui-tue-qui» dans les années 1990.
R. Mahmoudi
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