Grève de l’éducation : le ministère cède à la pression
Après trois semaines de grève dans les lycées, le ministère de l’Education nationale cède à la pression des enseignants du secondaire. Au bout d’une rencontre avec les représentants du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), le département de Abdelatif Baba-Ahmed s’est engagé à donner suite aux diverses revendications des enseignants. Pour le ministère, qui s’est montré réticent tout au long de ce mouvement de grève déclenché le 7 octobre dernier, tout ce qui relève de sa compétence sera vite pris en charge et définitivement résolu. S’agissant des questions multisectorielles, il s’est engagé à les soumettre au gouvernement dans les plus brefs délais. Larbi Nouar, premier responsable du Cnapest, a accueilli favorablement les engagements du ministre qui, à ses yeux, sont à prendre au sérieux, estimant que «si tout est mis en œuvre sans tarder, les problèmes des enseignants ne seront que de l’histoire ancienne». Cette entente retrouvée entre le département de Baba-Ahmed et les représentants du Cnapest pourra mettre fin au débrayage des enseignants et permettre la reprise des cours dès demain. La décision finale reviendra, comme l’a précisé Larbi Nouar, au conseil national du syndicat qui est actuellement réuni à Alger. La décision définitive sera en effet connue ce soir. Les lycéens sauront ainsi s’ils vont faire cours ou pas demain (mercredi). Les parents d’élèves ont, à travers leurs associations, interpellé le ministre de l’Education par courrier en lui exprimant leur grande inquiétude quant aux conséquences de cette grève sur l’année scolaire. Cette prise de langue avec le Cnapest a été décidée après les fortes perturbations que connaît l’école. Le Cnapest, un des plus importants syndicats de l’éducation, exige du ministère de l’Education nationale la finalisation du statut avec la prise en considération de l’ensemble de ses propositions. Ce syndicat demande aussi l'intégration au grade de professeur formateur des PES et à celui de professeur ingénieur pour ceux ayant respectivement 20 ans et 18 ans d'expérience, ainsi que la promotion des enseignants exerçant dans le secondaire au grade de PES, la revalorisation, avec effet rétroactif à partir de janvier 2008, des postes supérieurs et de permettre aux PES de postuler aux concours de directeur et d'inspecteur de l'enseignement moyen. Les dossiers relatifs au logement de fonction et aux conditions de travail ont été également soulevés.
Sonia B.
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