Revoilà les pénuries de vaccins pour enfants
Au niveau du secteur de la santé, rien n’a changé. Du moins pas grand-chose. Hormis un nouveau ministre, les problèmes demeurent. La question de la pénurie de vaccins, l’une des priorités annoncées par le nouveau ministre au lendemain de son installation en septembre dernier, revient de plus belle. Depuis une dizaine de jours, de nombreux établissements publics de santé de proximité (EPSP) sont sans vaccins pour enfants. Hormis celui des nouveau-nés et des nourrissons d’un mois, les autres vaccins sont indisponibles et les parents, dépités et inquiets, ne savent plus à quel saint se vouer. Ils traînent leurs bébés d’un dispensaire à un autre, en quête de ce vaccin qui est pourtant, comme l’assure l’Institut Pasteur, disponible en quantité suffisante. Une tournée dans les EPSP de la capitale nous a permis de faire le constat et de corroborer les dires de nombreux parents qui ont pris attache avec Algeriepatriotique. «Je suis à ma deuxième semaine d’attente de l’arrivée de cet hypothétique vaccin pour ma fille de 5 mois. A chaque fois que je me présente dans le dispensaire, c’est le même refrain : makach (il n’y en a pas) ! Revenez mardi pour vous informer s’il est disponible au pas. Y en a marre», tempête un parent désabusé. Comme lui, il y en a des centaines voire des milliers à chercher un vaccin pour leur enfant. Pourtant, l’Etat algérien dit avoir mis tous les moyens pour assurer la bonne exécution du calendrier national de vaccination. Sur le terrain, c’est la croix et la bannière pour faire vacciner son enfant. Cependant, les parents peuvent le faire dans les cliniques privées qui ne souffrent jamais de rupture de stock. Pourtant, comme les EPSP, ces cliniques s’alimentent auprès de la même institution. Pourquoi donc n’arrive-t-on toujours pas à résoudre définitivement ce problème de disponibilité du vaccin pour enfant ? C’est au ministre de répondre et c’est aux députés de l’interroger. Car la situation, censée s’améliorer avec son arrivée, ne semble nullement changer. Le cauchemar continue dans un secteur aussi sensible que celui de la santé. Jusqu’à quand ?
Sonia B.
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