Le FFS se détourne de l’élection présidentielle de 2014
Le Front des forces socialistes a-t-il définitivement abandonné l’arène politique ? La voix de ce vieux parti de l’opposition est quasi inaudible quand il s’agit des grandes questions de politique nationale, à l’instar de la maladie du président Bouteflika et de la présidentielle de 2014. Le FFS fait partie des rares partis qui n’ont émis aucun commentaire sur l’état de santé du chef de l’Etat qui s’apprête à rempiler pour un 4e mandat. En revanche, il multiplie les rencontres pour recueillir des propositions d’ordre économique susceptibles d’intéresser le gouvernement. La dernière en date est cette fameuse convention nationale sur l’énergie qui aura lieu les 31 octobre et 1er novembre à Alger. Cette initiative a été annoncée par le groupe parlementaire du FFS, lors de la dernière session de l’APN consacrée à l’examen d’un amendement à la loi sur les hydrocarbures. En organisant cette convention, le FFS dit vouloir lancer une réflexion et un débat public sur la situation et les choix énergétiques du pays pour éclairer l’opinion nationale sur des questions extrêmement sensibles concernant le présent et l’avenir énergétique du pays, et répondre à l’inquiétude des Algériens qui souhaitent être informés et rassurés sur le devenir d’un secteur économique vital. Pourtant, la nécessaire transition énergétique est déjà acquise, puisque le gouvernement a déjà mis en place le dispositif réglementaire et un plan national des énergies renouvelables. Quant au gaz de schiste, la cause est entendue, malgré les nombreuses mises en garde contre son exploitation. La machine est déjà en marche. Connu pour ses positions claires et tranchantes sur les questions politiques, le FFS se mure, depuis près d’une année, dans un étrange silence qui n’a pas manqué de susciter interrogations et étonnement au sein même de sa base militante.
Sonia B.
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