Ne gâchez pas la fête !
Grâce à Dieu et à la sagesse des gens de bien que le peuple algérien compte encore en grand nombre en son sein, notre pays a entre les mains des atouts considérables pour pouvoir faire de la prochaine élection présidentielle une véritable fête nationale et non pas une journée de deuil, comme l'a été la mascarade du 9 avril 2009. Le clan présidentiel, qui crie sur tous les toits algériens et étrangers sa «victoire sur le DRS», n'a pas le droit de troubler la fête du changement pacifique qui s’annonce à l’horizon, en manœuvrant à divers niveaux pour nous imposer, pour la 4e fois consécutive son candidat devenu impotent et qui est, comme l’ont dit plusieurs personnalités politiques et de la société civile algérienne, «dans l’incapacité physique, mentale et morale» d’assumer ses lourdes charges, depuis pratiquement son premier séjour au Val-de-Grâce, en novembre/décembre 2005. En effet, depuis cette date et notamment le début du 3e mandat, le mandat de trop, obtenu dans les conditions honteuses que l’on sait, les longues absences de Bouteflika succèdent à ses courtes apparitions sur les scènes nationale et internationale, et un silence durable a remplacé les envolées lyriques des deux premières années du 1er mandat, qui ont elles-mêmes cédé la place à des mimiques pathétiques. D’aucuns savent que c’est la peur d’être jugés et lourdement condamnés pour les abus, méfaits et forfaits qu’il ont commis depuis 1999, que les membres du clan présidentiel pratiquent ce qu’un récent éditorial d’El Watan a appelé «la politique de la terre brûlée», annoncée avec une grande clairvoyance, il y a quelques mois, par le politologue Mohamed Chafik Mesbah. A mon humble avis, la meilleure chose que le clan présidentiel, discrédité par les nombreux scandales de corruption dans lesquels plusieurs de ses membres influents sont directement impliqués, pourrait faire, serait de cesser d’user et d’abuser du pouvoir de nomination du président de la République, qui est, selon Sofiane Djilali, président du parti Jil Jadid, incapable de l’assumer correctement. S’il vous plaît, vous qui prenez en otage ce vieil homme malade, qui a perdu sa lucidité voire même sa raison, libérez-le, laissez-le finir ses jours en paix ! Le sentiment de condescendance et de compassion que vous voulez susciter chez le peuple algérien, pour le leurrer une fois encore, est en train de se transformer en honte pour vous. Si vous voulez satisfaire des ambitions politiques, somme toute légitimes, soyez courageux et affrontez vos adversaires à découvert et non pas à travers ce vieillard à qui vous faites endosser toutes vos lubies et frasques, au risque de porter sérieusement atteinte à son intégrité physique et morale, et à la cohésion, la stabilité, la sécurité et l’unité nationales. Ce n’est certainement pas de cette manière odieuse que vous allez obtenir les assurances, garanties et autre amnistie que vous cherchez vainement. En agissant de la sorte, vous ne ferez qu’aggraver votre cas, qui est déjà désespéré. Allez-vous- en prédateurs, ne gâchez pas la fête du peuple algérien, qui en a connu très peu sous votre règne ! Vous avez causé beaucoup de mal au peuple algérien et à l’Algérie, dont vous pillez et bradez les ressources naturelles non renouvelables et dilapidez les ressources financières, et que vous avez transformée en enfer malgré sa beauté paradisiaque.
Vive l’Algérie ! Vive la République ! Vive l’ANP, garante de la Constitution et de l’unité nationale menacées par les aventuriers du clan présidentiel !
Rabah Toubal, citoyen algérien
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