Opération Serval : le schéma qui prouve que l’Algérie n’a pas ouvert son espace aérien à l’aviation française
Pour mener son opération Serval, la France a bel et bien utilisé l’espace aérien du Maroc pour atteindre le Mali. Un croquis retraçant le plan de vol des avions militaires français démontre cette complicité marocaine dans l’opération Serval qui a permis à la France d’intervenir militairement sur le sol malien. L’itinéraire de vol a été tracé et défini avant le lancement de l’opération. Une participation que le Maroc n’a pas pu assumer publiquement, de peur de représailles terroristes. Pour détourner les regards de son vrai allié dans cette entreprise militaire aux relents néocolonialistes, la France a attiré l’attention sur l’Algérie à travers une déclaration de Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, selon laquelle cette ancienne puissance coloniale aurait été autorisée à utiliser l’espace aérien algérien. Une déclaration qui avait provoqué une tempête en Algérie, car notre pays s’est toujours distingué par son refus d’ouvrir l’espace aérien à toute force militaire étrangère. En bon ami du Palais, Laurent Fabius a accepté ainsi de livrer aux médias de fausses informations, qui auraient été à l’origine de l’attaque terroriste meurtrière de Tiguentourine. Les auteurs de cette attaque avaient, en effet, évoqué le «soutien» de l’Algérie à l’opération militaire française au Mali. Par son mensonge, le ministre français des Affaires étrangères a indirectement réorienté la menace terroriste vers l’Algérie, qui a été frappée au cœur de son économie : les hydrocarbures. Des soupçons pèsent également sur les services secrets marocains quant à l’orchestration de l’attaque spectaculaire de Tiguentourine. Ces soupçons sont justifiés par le fait que ces mêmes services secrets étaient dans tous les coups fourrés contre l'Algérie : drogue, base arrière des terroristes du GIA et contrebande de toute nature. Sinon, comment peut-on expliquer que les nombreux groupes terroristes qui activent dans la région ne se soient pratiquement jamais attaqués à ce pays ? En 20 ans, le Maroc a enregistré quelques attentats terroristes, dont la majorité ont été ratés. Les plus importants se sont produits à Marrakech en 1994 et 2011 et à Casablanca en 2003. Il y a eu également un autre attentat d’un moindre impact à la ceinture explosive en 2007 à Casablanca. Ces attentats sont loin de refléter la forte présence des cellules terroristes sur le sol marocain. Des cellules terroristes dont on n’entend parler qu’une fois démantelées. Il est connu historiquement que le Makhzen, qui est loin d’être un exemple en matière de lutte contre le terrorisme, utilisait les islamistes pour contrer l’opposition communiste. Un procédé qui lui permettait d’orienter et de manipuler à sa guise ses groupes terroristes pour qu’ils s’attaquent aux cibles de son choix. Rien ne nous dit que ces attentats susmentionnés ne soient pas le fruit des services secrets marocains qui chercheraient à détourner l'attention sur leur complicité avérée avec les groupes terroristes qui sont intimement liés aux réseaux de trafic de drogue. Il est difficile de croire que ce nombre réduit d’attentats terroristes soit le résultat de l’efficacité des services de sécurité marocains, car il est déjà démontré à plusieurs reprises que les terroristes, quand ils veulent frapper, savent toujours trouver des failles dans les systèmes sécuritaires des pays les plus puissants, à l’instar des Etats-Unis.
Sonia B.
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