Un pédophile israélien fuyant son pays se réfugie à Marrakech
Comme pour ne pas faire oublier le scandale du pédophile espagnol qui avait abusé d’une dizaine d’enfants marocains et gracié par le roi Mohammed VI, une autre affaire du même genre vient consolider l’image d’un pays devenu l’eldorado des pédophiles étrangers. Il s’agit, cette fois-ci, d’un ressortissant israélien, recherché dans son pays pour pédophilie qui a trouvé refuge à Marrakech. Le rabbin Elliezer Berland vit en toute tranquillité dans cette ville où une dizaine de ses fidèles viennent de s’installer à ses côtés. Cette information qui a été révélée par un journal israélien n’a fait réagir ni les autorités ni l’opinion publique marocaines, cette dernière ne s’offusquant pas que le Maroc soit devenu une terre d’accueil pour les pervers sexuels. L’homme en question est poursuivi en Israël pour le viol de plusieurs filles mineures. Leader d’un mouvement judaïste hassidiste, il a profité des entretiens «spirituels» avec ses fidèles pour abuser sexuellement de petites filles, selon les médias israéliens. Dès que le pédophile s’est senti menacé, il a quitté le pays à destination du Maroc, un des rares pays qui offrent des garanties de sécurité pour des criminels de cet acabit. Une dizaine de ses fidèles l’ont rejoint la semaine dernière, emmenant avec eux leurs familles. En décembre 2012, les autorités espagnoles avaient lancé des recherches sur un Britannique soupçonné d’avoir tenté de kidnapper une fillette de 12 ans, avant que la petite ne réussisse à prendre la fuite. La justice espagnole, qui le soupçonnait de s’être réfugié au Maroc, avait lancé un mandat d’amener international contre lui. L’homme, qui figure sur le registre britannique des pédophiles, se serait lui aussi réfugié au Maroc, comme le montrent les indices liés à ses connexions internet à partir du royaume chérifien, selon une version rapportée par le journal britannique The Daily Mirror. La presse française évoque une autre affaire de pédophile que se trouverait également au Maroc. Il s’agit d’un certain Daniel, ressortissant français et récidiviste notoire. Cet ancien directeur d’une école privée à Rabat, connu par les services de police pour s’être fait arrêter pour des délits de pédophilie, avait déjà été condamné une première fois pour avoir entraîné des enfants de la rue chez lui pour les filmer et exercer sur eux des sévices. Il avait purgé plusieurs années de prison avant de voir sa peine réduite pour des raisons de santé. Il devait récidiver quelque temps plus tard et le scandale devait éclater quand des enfants de la rue qui avaient été interpellés pour vol ont avoué aux policiers qui les interrogeaient s’être rendus plusieurs fois dans une école, propriété de ce même Daniel, où ils durent satisfaire ses fantasmes. La presse n’arrive pas à s’expliquer la clémence de la justice vis-à-vis de cet individu récidiviste doublement condamnable du fait qu’il était à la tête d’un établissement scolaire. Mais l’affaire du fameux Daniel Galvan, l’Espagnol emprisonné puis gracié par le roi Mohammed VI en août dernier, avait dépassé tout entendement et avait permis d’alerter l’opinion publique marocaine et internationale sur les proportions prises par un phénomène combattu vigoureusement partout à travers le monde, mais qui trouve une protection inexpliquée au Maroc.
Amine Sadek
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