France : des responsables cultuels crient leur colère après la profanation de mosquées à Besançon
Des responsables du culte musulman en France ont crié lundi leur colère suite à la pronation de deux mosquées à Besançon (Est), exhortant les plus hautes autorités du pays à traduire les auteurs des actes islamophobes devant la justice. Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a condamné avec la plus grande fermeté les actes antimusulmans survenus dans la nuit de dimanche à lundi contre la mosquée Souna, la plus ancienne mosquée de Besançon, mais aussi contre la mosquée Al-Fath du quartier Planoise dans la même ville où des slogans racistes et des sigles nazis ont été tagués sur les murs extérieurs de ces deux édifices du culte musulman. Tout en rappelant qu’en août dernier, le mur d’enceinte de la mosquée Souna avait été tagué avec des inscriptions islamophobes et racistes, il a demandé à toutes les mosquées de France de «redoubler de vigilance pour leur sécurité» en cette période jugée «inquiétante de recrudescence d’actes antimusulmans agressifs et détestables». Le recteur de la GMP, par ailleurs président du Conseil français du culte musulman, a appelé les autorités à «tout faire» pour retrouver les auteurs de ces actes antimusulmans afin de les présenter à la justice pour qu’ils soient jugés et condamnés. Devant la multiplication des actes islamophobes et racistes à l'égard des lieux de culte et des personnes musulmanes, le président de l'Observatoire français contre l'islamophobie, Abdallah Zekri, a condamné «fermement» les auteurs de ces actes, demandant aux pouvoirs publics de «prendre en considération cette flambée d'actes antimusulmans». Dans la nuit de mercredi à jeudi, des insultes racistes et à caractère nazi avaient été peintes sur les murs de la maison nîmoise de M. Zekri, qui exprime «dégoût et mépris à l'égard de ces individus qui veulent mettre en péril le vivre ensemble». Pour sa part, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a lancé une application pour smartphones et tablettes permettant de dénoncer des actes islamophobes. «La photo, la vidéo fait office de preuve et nous permet de communiquer sur l’acte islamophobe» a indiqué le chargé de la communication au CCFI. Ce collectif avait recensé 469 actes islamophobes en France en 2012, une augmentation de 57 % par rapport à 2011. Trois croix gammées, les inscriptions «la France aux Français», «vive la France», «les Arabes dehors» et «mort aux musulmans» ont été tracées, dans la nuit de dimanche à lundi, à la peinture noire sur la mosquée Al-Fath, à Besançon, tandis qu’une croix gammée et l'inscription «vive le FN» ont été également découvertes sur le mur d'enceinte de la mosquée Souna, dans la même ville de l’est de la France.
R. I.
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