Rabat ment : le Marocain qui a arraché le drapeau algérien est libre
Le gouvernement marocain accumule les mensonges depuis la brusque détérioration de relations avec l’Algérie. Une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux montre la personne qui a violé l’enceinte du consulat d’Algérie à Casablanca, vendredi dernier, libre de ses mouvements et n’affichant aucun signe d’inquiétude. Parlant à chaud devant un micro, entouré de manifestants, cet individu, nommé Hamid Naânaâ, se flatte du geste «héroïque» qu’il a commis, en déclarant qu’il a «sauté par-dessus le mur pour arracher le drapeau algérien par amour pour (son) pays et (son) roi». Il reconnaît avoir participé à d’autres actions à Rabat notamment. Le nervi est à la fin applaudi par une meute de manifestants en furie, scandant : «Le Sahara nous appartient ! Vive le roi !» Cette scène dévoile le jeu malsain du gouvernement qui, dans les minutes qui ont suivi le scandale, avait tenté de rassurer les Algériens que les autorités marocaines auraient procédé sur place à l’arrestation de cette personne et qu’une enquête était en cours pour connaître ses réelles motivations. Les autorités marocaines avaient menti une première fois sur l’identité de ce jeune citoyen, dont les relais médiatiques officiels avaient dit qu’il était un «émigré résidant en Italie», alors qu’une enquête a révélé qu’il vivait bien à Casablanca et qu’il activait au sein d’une association inféodée au régime du Makhzen. Des habitants de cette ville nous ont contactés pour nous informer que ce Hamid Naânaâ serait le pseudonyme d’un policier connu à Casablanca pour son zèle et son comportement méprisable. Ces mensonges confortent les autorités algériennes dans leur exigence exprimée pour participer à l’enquête au Maroc sur ce comportement visiblement encouragé par des personnalités au sein de la classe dirigeante marocaine.
R. Mahmoudi
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