Scandale des écoutes de la NSA : un officier américain révèle que l’Algérie ne fait pas exception
Un officier supérieur américain à la retraite atteste que les Etats-Unis d’Amérique espionnent tous les pays du monde sans exception, à travers notamment leurs enceintes diplomatiques transformées en centres d’écoute très sophistiqués. Cet ancien officier, Tristan Ash, qui risque de s’attirer les foudres de l’administration américaine, a révélé les procédés utilisés par l’Oncle Sam pour surveiller aussi bien ses amis que ses ennemis. «Après les attentats du 11 septembre 2001, des ordres ont été donnés pour transformer toutes les ambassades américaines dans le monde en centres d'écoute. Les missions diplomatiques ont été équipées de matériels de haute précision, de sorte que l'on retrouve, à l'intérieur de chaque chancellerie, des bases semblables à celles de la Nasa qui permettent d’espionner qui on veut», souligne Tristan Ash, dont les propos ont été repris par plusieurs médias américains. Il estime que le dispositif d’écoute mis en place par la NSA n’a pas d’égal au monde. Il est donc clair que l’Algérie n’a pas échappé à cet espionnage massif des services de renseignement américain, puisqu’une base d’écoute se trouve à l’intérieur de l’ambassade américaine à Alger. Cet ancien officier américain assure que le Hezbollah est le seul qui a pu échapper à ce système d’écoute, car il ne possède pas une empreinte électronique permettant qu'il soit espionné. D’après lui, ce parti libanais, bête noire d’Israël, utilise un système de télécommunications filaire propre à lui. Ce même Ash a indiqué que la surveillance de toutes les communications au Moyen-Orient et en Afrique du Nord n’a été possible que grâce à la complicité de dirigeants arabes. La plus grande base d’écoute de la NSA dans le monde arabe se trouve au Qatar. Selon lui, ce sont des dirigeants de monarchie du Golfe, «qui facilitent, pour la plupart, leur mission d’espionnage. «Toutefois, nous avons parfois besoin d'une équipe de travail sur le terrain pour installer du matériel de surveillance dans certains endroits ou des fréquences VHF-UHF, qui nous permettent de collecter les données nécessaires», a-t-il précisé. Le dispositif d’écoute américain est constitué, poursuit-il, d'un vaste lexique. « Si, par exemple, des mots tels que missile, Israël, Hezbollah ou Al-Qaïda, ainsi qu'un grand nombre d'autres expressions, sont utilisés dans des conversations, les communications sont envoyées pour analyse et entrent dans les bases de données, avant que des recommandations ne soient émises pour décider de l'action à prendre», relève-t-il, insistant sur le fait que tous les dirigeants arabes et leurs partis sont mis sur écoute d'une manière quotidienne, sans distinction entre amis ou ennemis. L’espionnage américain ne concerne pas uniquement les questions militaires. D’après cet officier, il touche également au domaine économique et même les questions relatives aux marchés. Des données que la NSA met à la disposition des grands groupes américains qu’ils exploitent pour peaufiner leurs offres et rafler des marchés en or.
Sonia B.
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