Festival international du théâtre de Béjaïa : «un immense échec»
La 5e édition du Festival international du théâtre, qui se tient à Béjaïa depuis le 29 octobre dernier, baissera le rideau aujourd’hui mardi avec un spectacle exceptionnel de la grande vedette de la chanson moderne, Djamel Allam. Mais de l’avis unanime des observateurs locaux, cette édition a été un immense échec du point de vue de l’organisation. La faible participation internationale, due à l’absence inexpliquée de nombreuses troupes invitées, la déprogrammation anarchique de spectacles qui désorientait à chaque fois le public durant toute la durée du festival et l’insuffisance des infrastructures pour accueillir le nombreux public, malgré la mise à contribution exceptionnelle de la maison de la culture Taous-Amrouche – l’entrée à presque tous les spectacles s’est faite sur invitation –, ont laissé un goût d’inachevé chez les amateurs du 4e art, qui attendaient cet événement avec impatience. Un dramaturge algérien, rencontré dans le hall du Théâtre régional de Béjaïa, a exprimé le même sentiment d’insatisfaction, en déclarant qu’«une ville à vocation touristique et culturelle comme Béjaïa mérite de meilleures infrastructures». Premiers concernés, les organisateurs du festival devraient tirer les leçons de ces déconvenues, pour les prochaines éditions. Transféré depuis deux ans dans la capitale de Hammadites, ce festival était organisé à Alger, mais il semble que cette décentralisation décidée en haut lieu n’a pas été bien préparée.
Rabah Aït Ali
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